Le Temps des Contes

Un RPG reprenant les bases de OUAT dans un contexte inédit et de nouveaux lieux, avec les anciens de la série et les nouveaux. Bienvenue à Bourg-Le-Conte !
 
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 Until we meet again || Oneshot Solo

 
M. Desmond Waldbrant

M. Desmond WaldbrantHansel

Histoires : 243

Conte : Hansel & Gretel || La petite fille aux allumettes

Personnage : Hansel le jumeau de la petite fille

Avatar : Chris Pine

Date d'inscription : 17/10/2018

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MessageSujet: Until we meet again || Oneshot Solo   Until we meet again || Oneshot Solo EmptyJeu 29 Nov - 17:48


Until we meet again

It's been a long day without yo, my friend and I'll tell you all about it when I see you again we've come a long way from where we began oh I'll tell you all about it when I see you again when I see you again


Deux petites silhouettes dans une ruelle d’un bourg. Ils ont sept ans à peine ; un garçon et une fille, qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Mêmes yeux bleus, mêmes cheveux bouclés, même air affamé. Leurs traits sont fins, rachitiques ; ils n’ont pas mangé depuis des jours. Ils viennent d’échapper à une sorcière ; mais ça, les gens qui les croisent ne le savent pas. Pour eux, ces deux enfants ne sont que des orphelins parmi tant d’autres, des mendiants qui tenteront de leur faire des yeux de biche pour appâter quelques sous dans leurs poches. Certains plus aisés passeront tout droit ; d’autres plus pauvres les fixeront d’un air attristé, eux-mêmes incapable de se nourrir pour l’heure.

Les deux enfants se collent l’un contre l’autre sous la cape de l’un d’eux, essayant de se réchauffer le plus possible. Ils sortent une boîte d’allumettes ; une petit boîte très particulière, en métal gravé du nom de leur grand-mère. Ils ne savent pas que cette boîte est magique ; mais ils savent que Gretel, elle l’est bel et bien. Elle peut voir dans la tête des gens juste en grattant une allumette, observer les secrets les mieux gardés dans les petites flammes qui dansent.

« Allumes-en une, Gretel. J’ai si froid. »

Gretel le regarde quelques instants, un regard tendre dans ses yeux d’enfant. Elle sort une allumette, l’observe quelques secondes, puis la gratte ; la flamme s’allume, et sa petite chaleur se répand sur leurs joues toutes rouges. Hansel se sent déjà mieux.

« Regarde, Hansel. Sur les murs. »

Hansel, trop absorbé par la petite flamme, suit le doigt de Gretel, qui montre un mur à côté d’eux. L’émerveillement remplace le désespoir, un court instant ; sur le mur danse l’image réconfortante d’une table richement garnie de nourriture. Il entend son estomac grondé à cette vision, quand elle disparaît en même temps que l’allumette se consume.

« Allumes-en une autre ! Vite ! »

Emportée par l’enthousiasme de son jumeau, Gretel gratte une autre allumette. Cette fois, le mur renvoie la vision d’une famille aimante, tous emmitoufflés les uns contre les autres autour d’un grand poêle bien chaud. Hansel se souvient de sa famille, de sa belle-mère qui ne l’aimait pas, ni lui, ni sa sœur. Il se souvient de son père, trop peureux, mais il se souvient surtout de sa grand-mère qui, de son vivant, avait toujours été là pour eux.

L’allumette s’éteignit, et l’image avec elle.

« Encore une ? »

Hansel secoua la tête de haut en bas. Sa sœur eut ce sourire tendre dont elle avait le secret ; si on les voyait ainsi, on pouvait penser qu’elle était plus âgée, celle qui veillait sur un petit frère trop petit pour comprendre ce qu’ils étaient en train de vivre.

Il étaient en train de mourir.

De faim, de froid. De fatigue. De désespoir.

Alors peut-être qu’une autre vision réconfortante pourrait les sauver, juste un instant de plus.

« C’est grand-mère ! Regarde, c’est grand-mère ! »

Hansel s’était levé d’un bond, à peine plus affecté par le froid qui l’avait envahit jusque là. Gretel se sentit presque apeurée, de ne plus avoir son frère serré contre elle, mais la vision qu’ils partageaient la rassurait. Devant eux se tenait la vision de leur grand-mère, son sourire doux, ses yeux ridés qui n’exprimaient qu’amour pour leurs petits enfants. Mais l’image disparaissait peu à peu, avec l’allumette qui se consumait. Hansel se sentit terriblement mal à l’idée de perdre cette image, et des larmes apparurent au coin de ses yeux. Il tressauta, se tournant vers sa sœur.

« Grattes-en encore ! Elle ne partira pas si tu les grattes ! »

Il ne voyait pas que ces pouvoirs fatiguaient Gretel. La magie qui était en elle lui était encore si peu familière, et son petit corps d’enfant ne pouvait supporter toute l’énergie qu’elle pouvait mettre à faire naître ces illusions. Ces images. Ces souvenirs. Mais elle le fit, pour Hansel. Elle sortit les allumettes une par une et les frotta contre la boîte pour retenir leur grand-mère, encore et encore jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une. Hansel dansait autour de la silhouette de leur aïeul, comme s’il n’avait plus froid, comme s’il n’avait plus faim. Enfin, Gretel alluma la dernière, et elle se consuma aussi, laissant autour des deux enfants une ruelle vide et des cendres éparpillées dans la neige.

Hansel tomba sur les genoux, et laissa toute sa tristesse prendre le dessus. Il pleura, de toutes ses forces, les mains sur le visage, et Gretel pleura avec lui, bien que l’épuisement prenait le dessus.

« Viens vers moi, Hansel, j’ai si froid... »

Hansel interrompit ses pleurs, et comprit en un instant que l’heure n’était pas aux illusions. Il n’était pas temps de croire en des choses qui n’existaient pas, mais d’être là pour la personne la plus importante de son existence. Il se pencha en avant, et tendit la main, désespérément pour attraper celle de Gretel.

La main de Gretel tomba au sol avant d’atteindre celle d’Hansel, et le coeur de celui-ci explosa.

Il n’eut pas le temps de la toucher. De la secouer. Il ne put que hurler son nom, au moment où un nuage s’empara du paysage, et les emporta loin de cette ruelle, loin de ces cendres, et loin l’un de l’autre, dans un monde où la magie n’existait pas, et les illusions polluaient l’esprit des Hommes...

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