Le Temps des Contes

Un RPG reprenant les bases de OUAT dans un contexte inédit et de nouveaux lieux, avec les anciens de la série et les nouveaux. Bienvenue à Bourg-Le-Conte !
 
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 Could've followed me | Arthur

 
Lewis F. Pepper

Lewis F. PepperLewis, le fantôme

Histoires : 176

Conte : Mystery Skulls

Personnage : Lewis, le fantôme tout feu tout flamme

Avatar : Dave Franco

Date d'inscription : 02/11/2018

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MessageSujet: Could've followed me | Arthur    Could've followed me | Arthur  EmptyJeu 29 Nov - 18:12

Could've followed me
Followed me in the darkness, followed me 'til the world ends. Followed me 'til there's nothing left, so take my hand. We could live for forever


Tête en l'air. C'est sans doute ce qui caractérisait le mieux Lewis depuis quelques jours, lui qui d'ordinaire faisait pourtant attention à tout se trouvait dans une situation dans laquelle il passait pour maladroit, et c'était sans doute bien la première fois qu'il pouvait manquer autant de rigueur dans tout ce qu'il faisait. À partir de l'instant où il avait pris la décision de trouver un moyen de passer plus de temps avec Vivi, cette jeune fille pour qui il eut le coup de foudre immédiat – ou y ressemblant trop fortement en tout cas, cette idée lui trottait dans la tête sans que rien de très concret ne sorte vraiment. Jusqu'à ce qu'enfin l'illumination se fasse en la voyant s'extasier sur les décorations pour Halloween qui approchaient, rabattant les oreilles à qui voulait bien l'écouter que les fantômes et autres pouvaient exister bien que ceci se butte au scepticisme de Lewis, comprenant alors que Vivi n'était pas le genre de fille à vouloir un bouquet de fleurs mais bien le frisson ainsi que le surnaturel. Pour sa part il n'y croyait pas réellement, ce n'était que de la pure invention et des produits de cinéma destinaient à faire peur, cependant il était prêt à mettre ce point quelque peu de côté si ceci lui permettait de passer du temps avec celle qui lui faisait tourner la tête. Et aussi sûr de lui qu'il pouvait se montrer, sans pourtant avoir une once d'orgueil quelconque, il se trouvait pourtant à se défiler lorsqu'il vient lui soumettre l'idée et qu'elle lui demandait si c'était là un rendez-vous. Lewis s'était rapidement vu au pied du mur et dans une sorte de panique intérieure, dans ce qui était ce bal de l'amour innocent, répliquant avant même de se rendre compte que tout ceci n'était qu'une exploration entre amis et qu'il en voulait la preuve qu'ils ne seraient pas seuls.

Est-ce qu'il regrettait d'avoir dit ceci ? Oui et non. Sur l'instant il s'était senti idiot d'avoir pu dire une telle chose, c'était comme s'il s'était tiré lui-même une balle dans le pied, sachant par avance que Vivi se ferait une joie de ramener son chien qui se ferait une joie d'être toujours en travers du chemin – au point qu'il le soupçonnait presque de faire exprès s'il n'avait pas été un chien. Néanmoins avec le recul Lewis pensait que c'était au contraire une bonne chose, c'était peut-être l'occasion parfaite qu'il attendait depuis un petit moment, parce qu'il souhaitait demander à son meilleur ami de venir avec eux et surtout lui montrer que rien ne pourrait jamais briser leur amitié. Le jeune homme avait l'impression que depuis l'arrivée de Vivi dans leur petit cercle privilégié Arthur n'ait plus l'air aussi enjoué, il ne savait pas trop comment l'expliquer ou même s'il devait l'aborder, bien qu'il n'avait aucune idée de savoir si oui ou non ceci n'était qu'une fausse impression. Dans tous les cas, vrai ou faux, Lewis était bien déterminé à demander à son ami de toujours de partir à l'aventure en leur compagnie. Cette amitié qui avait perduré avec l'âge, se fortifiant au fil des années qui avaient pu passer, pour rien au monde qu'elle se termine. Il ne comptait plus le nombre de coups qu'il avait pu prendre pour Arthur, et qu'il avait pu rendre pour le défendre, la seule certitude qu'il avait c'était que s'il devait refaire tout ceci il le referait sans la moindre hésitation. Quoi qu'il puisse arriver il protégerait toujours Arthur, sans que celui-ci ne lui demande, ignorant ce que les gens pouvaient dire sur la lâcheté ou la faiblesse de son ami. Parce que Lewis le connaissait et savait à quel point ces personnes avaient tort, l'intéressé en question aussi, pour lui Arthur restait un frère dont la bonté et la loyauté n'étaient plus à prouver.

S'assurant une dernière fois qu'on n'avait plus besoin de lui chez lui, portant quelques caisses d'ingrédients dans le fond du restaurant familial, il prit la direction de la maison de son ami avec pour offrande de la nourriture. Parce que personne ne résiste jamais à l'appel du ventre, même si les plats de la carte de ses parents étaient épicés au possible, surtout pas si Arthur avait pu passer encore des heures devant son écran à jouer à la console comme il en avait l'habitude. Combien de marathons jeux vidéos avaient-ils faits ? Lewis ne les comptait plus, se souvenant de longues nuits blanches à tenter de terrasser un dragon, tout ce qu'il savait c'est que dans ce domaine il devait s'incliner royalement face au professionnel que pouvait être Arthur en plus de la mécanique. C'était dans ces moments-là où les rôles s'inversaient entre eux, il devenait celui qui avait constamment besoin d'aide et Arthur l'as qui le sortait des pires situations – bien que virtuelles, restant confiant quant au fait qu'un jour son ami aurait dans le monde réel autant d'assurance. Mettant ses réflexions de côté pour se concentrer sur le présent, toquant à la porte de la maison, ce fut sans grande surprise de voir que personne ne répondait. L'oncle d'Arthur, chez qui ce dernier habitait, devait être au garage et quant au blondinet probablement collé à son écran à faire des combos impossibles pour le commun des mortels. Lewis allait devoir prendre son mal en patience alors qu'il appuyait sur la sonnette, sortant son portable pour envoyer un message au concerné pour être sûr qu'il se manifeste, attendant un petit instant avant de finalement avoir la permission d'entrer quand la porte fut ouverte. Une tape amicale sur l'épaule, un décoiffage en règle, et en moins de temps qu'il faut pour le dire il se trouvait dans le sanctuaire du petit geek.

«  Encore sur ton jeu ? Heureusement que je viens t'apporter à manger sinon je suis sûr que tu te goinfrais encore de chips mon pauvre Arthur. »

Lewis avait beau être l'ami d'Arthur parfois il jouait, sans même le savoir, la maman de service qui ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour son fiston qui s'enferme toute la journée devant un jeu violent et sans chercher à se sociabiliser. Tableau grossit certes, comportant tout de même une part de vérité, tandis qu'il posait le plat à emporter tout en prenant la deuxième manette tout en souriant. À force de se côtoyer autant depuis des années il y avait des automatismes, comme un code entre eux qui n'avait jamais été révélé mais qui allait de soi, faisant à l'accoutumée et la tradition si l'on pouvait dire les choses ainsi. Servant surtout de support à l'écran, n'étant clairement pas le plus doué des deux sur ce genre de plate-forme, Lewis cherchait comment aborder la question d'une sortie d'investigation sur du paranormal qu'il avait pu planifier dans la précipitation et la maladresse. Car s'il était sceptique de son côté, trouvant toujours une explication qui se voulait bien logique pour sa part, pour son ami il savait que c'était bien tout le contraire. Arthur avait beau dire qu'il n'y croyait pas parfois il avait tout de même les genoux qui tremblent, le cœur sur le point de faire une crise cardiaque, et juste une histoire d'horreur pouvait le terrifier. Il n'osait même pas l'imaginer sur le terrain, bien que convaincu qu'il ne se passerait absolument rien, parce qu'il n'appréciait aucunement le voir mal. Mais de l'autre côté il ne se voyait pas y aller comme ça, bien que ça serait une bonne occasion de rester seul avec Vivi, dans le fond il était inconcevable pour lui de mettre Arthur à l'écart et surtout de ne rien lui dire. Lewis était toujours honnête avec les autres, prenant soin de ne blesser personne et d'aider quiconque pouvait avoir besoin de son aide, d'autant plus que l'amitié était une valeur qui comptait tant pour lui qu'il ne ferait jamais rien pour heurter le grand mécanicien à en devenir. Inspirant un grand coup, gardant le sourire en la moindre occasion, il savait que plus vite il se jetait à l'eau mieux c'était.

« Dis-moi, tu n'as rien de prévu par hasard samedi soir ? Vers les alentours de onze heures du soir ? »

Ayant quelques coups d’œil vers Arthur, tentant tout de même de ne pas mettre le jeu en péril en surveillant l'écran par instants, il était conscient qu'il allait devoir avancer avec des pincettes pour ne pas effrayer son ami bien que personnellement il ne voyait pas ce qui pouvait mal se passer. C'était d'ailleurs peut-être parce que Lewis pensait pouvoir régler tous les problèmes qu'il fonçait, sans prendre sûrement assez de recul parfois et de bien voir le danger, pensant naïvement qu'il pouvait relever n'importe quelle épreuve qui se dresserait devant lui. Il n'avait jamais été du genre à baisser les bras, il était optimiste et se donnait du mal pour avancer lorsque les choses pouvaient se corser, oubliant de se montrer prudent parfois. Ainsi avec du recul il aurait pu voir que tout ceci n'était pas une si bonne idée, que toute cette histoire ne ferait que les précipiter vers leur perte à tous, il n'y avait rien de bon à vouloir poursuivre le surnaturel en y allant pour s'amuser dans un endroit qui pouvait se révéler au final dangereux. Non. Tout ce que voyait Lewis c'était le fait de passer un super moment entre amis, de se rapprocher de Vivi et de se taquiner avec Arthur, aveuglé ainsi par une forme d'innocence que pouvait être la vraie vie. Ce n'était pas parce qu'ils étaient jeunes qu'ils étaient intouchables, ils pouvaient se briser comme n'importe qui, néanmoins ce n'était pas une idée qui lui effleurait un instant l'esprit. Et puis c'était le temps d'une soirée, le temps de trouver autre chose, loin de se douter que chasser le mystère allait devenir par la suite un réel passe-temps auquel il allait s’adonner avec joie. Regardant le joyeux Game Over s'afficher sur l'écran, loin d'être au niveau e toute évidence, il tournait toute son attention vers son ami en tentant peut-être par un simple regard d'avoir confiance et qu'il n'y avait rien à craindre par avance.

« Je dis ça parce que j'ai eu une super idée, enfin je n'ai pas encore tous les détails en tête mais ça vient, qu'est-ce que tu dirais d'aller visiter la forêt pour une investigation ? Juste toi, Vivi et moi, comme un groupe d'investigation ! Qu'est-ce que tu en penses ? »

Peut-être un peu trop confiant en cet instant, mais après tout Arthur ne lui avait jamais fait faux bond, se voyant déjà devoir organiser tout le reste de cette folle soirée avec plaisir.

(c) sweet.lips


Spoiler:
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Arthur Smith

Arthur SmithArthur, le possédé

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Conte : Mystery Skulls

Personnage : Arthur Kingsmen

Avatar : Evan Peters

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MessageSujet: Re: Could've followed me | Arthur    Could've followed me | Arthur  EmptyVen 30 Nov - 20:47


could've followed me

Arthur reprit une poignée de chips qu’il avala machinalement, sans quitter les yeux de l’écran, infiniment concentré sur ce boss qui lui donnait du fil à retordre. Cette quête lui avait prit des heures, et là, c’était le dénouement final, ce n’était pas le moment d’abandonner. Esquive, gauche, attaque, saut, et BAM ! Il lui assena le coup final ! La musique se déclencha, l’objectif de quête se valida et Arthur respira un bon coup tandis que la cinématique s’activait. Il s’en était à peine rendu compte mais ça faisait des heures qu’il était assit sur ce canapé à jouer à ce jeu. Il n’avait pas vu le temps passer, une fois de plus. Pour la première fois depuis qu’il avait commencé à jouer, ses yeux quittèrent l’écran de télévision pour se diriger vers celui de son portable pour regarder l’heure. Mais autre chose sur son écran attira son attention. Apparemment, la vraie vie avait suivit son cours tandis qu’il parcourait les vastes prairies de ce monde virtuel. Il constata alors que son meilleur ami lui avait envoyé un message datant de quelques minutes disant qu’il était à sa porte. Il se précipita alors pour ne pas le faire attendre d’avantage, tout en se reprochant de ne pas avoir entendu son téléphone sonner. Les jeux vidéos avaient cet effet sur lui. Il se retrouvait dans une bulle et le monde extérieur n’agissait qu’en bruit de fond tout au plus auquel il ne faisait plus attention. Le temps, l’espace, les sons, plus rien n’existait. Il n’y avait que lui, la manette dans ses mains, et des tas de pixels lui faisant miroiter des aventures extraordinaires, des combats épiques et à la limite, le paquet de chips pouvait être accepté dans sa bulle pendant les temps morts. Ce n’était par conséquent pas la première fois que Lewis devait se retrouver à attendre devant cette fameuse porte, il devait en avoir l’habitude, et à chaque fois, Arthur se faisait mentalement des reproches. Des amis il n’en avait pas beaucoup. En fait, il y avait Lewis et Vivi. Et Mystery et Galahad en comptant les animaux. La moindre des choses, c’était de prendre soin d’eux, pas de les laisser poireauter devant sa porte. Cependant lorsqu’il l’ouvrit, laissant apparaître le visage souriant de son meilleur ami, il ne voyait aucune trace de reproche dans son regard, comme toujours. Il n’y avait que cette attitude chaleureuse et amicale, tandis qu’il entrait et qu’il s’amusait à ébouriffer les cheveux du blondinet qui n’avaient pourtant aucunement besoin de ça pour être désordonnés.

- Désolé, je ne t’ai pas entendu frapper, j’avais un boss à tuer.

Comme si ça justifiait quoi que ce soit. Mais Lewis comprenait, comme toujours. Avec les années, il savait à quoi s’attendre avec Arthur. Ils se connaissaient par cœur. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, Lewis avait toujours été la bonne étoile d’Arthur, celui qui veillait sur lui, qui le protégeait, et qui pensait même à lui ramener des plats supers épicés qui arrachent la bouche pour le nourrir en sachant parfaitement que le dernier repas qu’il avait prit était un paquet de chips. De son côté, Arthur n’avait pas la sensation d’apporter quelque chose à son ami aux cheveux violets, à part l’aider à passer des niveaux sur certains jeux. Chose qu’il s’apprêtait à réitérer en préparant le mode multijoueur sur son jeu afin que Lewis puisse rejoindre la partie. Il avait beau être moins doué, Arthur appréciait d’autant plus jouer à un jeu lorsque son ami était de la partie. Il n’y avait qu’avec lui qu’il rigolait autant, qu’il se sentit aussi détendu, et pas seulement quand ils étaient devant la console d’ailleurs. Mais au moins dans cet univers virtuel, il avait la sensation d’être utile à son ami, sensation qu’il n’éprouvait pas vraiment dans la réalité. Au moins là, il pouvait lui sauver la vie, même si c’était de simples mobs.

Et tandis qu’ils s’avançaient au milieu d’une armée d’ennemis, Lewis lui demanda s’il avait des choses de prévues samedi soir. Question rhétorique, Arthur n’était pas vraiment du genre à prévoir des trucs. Lorsqu’il était seul, il faisait soit du bricolage, soit des jeux vidéos. Quand il sortait, c’était uniquement avec Lewis, et maintenant Vivi et son chien Mystery. Et les évènements du genre réunion de famille, comment dire… ça ne se faisait pas vraiment dans sa famille. Donc Arthur avait vraiment rarement des choses de prévues, et Lewis le savait. Quand il posait cette question, c’était généralement à traduire par « hey j‘ai une super idée d’activité, tu vas voir ça va être cool ».

- Oui j’ai prévu de faire un saut en parachute, mais dis toujours.

Une petite plaisanterie qui fait plaisir. Question stupide, réponse stupide et Arthur aimait taquiner Lewis. Surtout que ce dernier se doutait bien que jamais il ne s’amuserait à faire une activité aussi flippante. Il attendait donc de savoir qu’est-ce que son ami avait trouvé encore pour passer un bon moment, tout en le défendant contre une armée de trolls. Généralement, il avait de supers idées. Comme ils se connaissaient bien, ils savaient ce qui faisait plaisir à l’autre. De ce côté-là, Arthur ne se faisait pas trop de soucis. En même temps, vers onze heure du soir, sans doute qu’il avait envie de se faire un marathon de films à thème un de jeux vidéos. Dans les deux cas, Arthur était partant. Mais Lewis avait apparemment décidé de copier Arthur et de faire dans la plaisanterie car il évoqua de partir en forêt pour investiguer avec Vivi. Arthur décida de rentrer dans son jeu.

- Pourquoi pas ? Une forêt la nuit, il doit y avoir plein de choses à investiguer, on trouvera peut-être des trucs bizarres et on fera comme dans Scooby-doo mais je te préviens, je fais pas Sammy.

Non parce que Sammy, c’est celui qui sert d’appât, c’est le pire rôle. Mais bon, sur ces bonnes paroles de franche plaisanterie, il relança la partie, recommençant à taper sur des mobs.

- Bon sérieusement c’est quoi ton plan ?

Et c’est en écoutant Lewis qu’il comprit. Il ne plaisantait pas. Il était 100% sérieux quand il proposait d’aller investiguer une forêt en plein milieu de la nuit. Est-ce qu’il était le seul à voir où était le problème ? Et s’il arrivait quelque chose ? N’importe quoi ? Il se passe plein de choses dans des forêts en plein milieu de la nuit. Des gens disparaissent dans des forêts en plein milieu de la nuit. Et on ne les retrouve jamais ! Oui il était peut-être beaucoup trop angoissé à cette idée mais Lewis ne l’était visiblement pas assez. Ce n’était pourtant pas on genre de proposer des trucs comme ça. D’habitude c’était, « tient, il y a un super film au cinéma en ce moment » ou dans ce genre d’idées. Ce n’était jamais « et si on allait explorer une forêt en pleine nuit quand ça fait bien peur ? ». Alors qu’ils pourraient tranquillement rester dans ce super canapé à jouer à des jeux, en toute sécurité et au chaud. C’est quand même bien mieux et plus sûr.

- Attend tu es sérieux…? Le prend pas mal mais ça ne m’a pas l‘air être une bonne idée. On sait jamais ce qui peut se passer la nuit dans ce genre d’endroits, on peut tomber sur des gens bizarres, sans parler des animaux. Et on verra rien… Et s’il nous arrive un truc ? Il y aura personne dans les alentours.

Evidemment avec un discours pareil, il confirmait sa réputation de lâche. Mais il s’en fichait. Lewis le connaissait de toute façon depuis le temps. S’il jouait les courageux, il n’y croirait pas une seconde. D’autant plus qu’il le ferait sans doute très mal. Et qu’il n’en avait pas envie. Il était lâche. Cela ne l’enchantait guère mais c’était comme ça. Il avait toujours été lâche et le serait sans doute toujours. Et il se sentait bien incapable de faire quoi que ce soit de courageux. Lewis savait tout ça pourtant, alors pourquoi il lui proposait ça ? Ca ne ressemblait pas du tout aux idées cools qu’il avait habituellement. Ce genre d’idées, c’était plutôt Vivi qui pouvait les avoir…Oh wait.

- C’est pour plaire à Vivi, c’est ça… ?

Tout s’éclair. Lewis s’était déjà confié à lui à propos de ses sentiments pour leur amie commune. Lewis la considérait comme bien plus que ça d’ailleurs. Il semblait vivre sur un nuage dès qu’elle était là. Mais il savait aussi que Lewis était plus timide qu’il en avait l’air et qu’il avait du mal à avouer à Vivi se sentiments. Alors qu’est-ce qu’on fait quand on a du mal à avouer ses sentiments ? On cherche à plaire par tous les moyens. Et évidemment, pour plaire à Vivi, une sortie cinéma, c’est cool, mais c’est beaucoup trop commun. Non tant qu’à faire si une activité impliquant des fantômes, des loups-garous, des vampires et ce genres de choses, là, c’était le top. Tout ce qu’Arthur n’aimait pas finalement. Il n’avait rien contre Vivi, il l’aimait beaucoup, c’était son amie, mais… pourquoi elle n’avait pas trouvé une autre passion comme… la pâtisserie ? Evidemment qu’une sortie en forêt la nuit, elle allait adorer. Elle allait adorer au moins autant qu’Arthur allait être terrifié.

Finalement, le saut en parachute n’avait plus l’air d’être une si mauvaise idée. Bien que flippant, il avait le mérite d’être rapide, lui.
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Lewis F. Pepper

Lewis F. PepperLewis, le fantôme

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MessageSujet: Re: Could've followed me | Arthur    Could've followed me | Arthur  EmptyLun 3 Déc - 15:55

Could've followed me
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Le petit air ironique que pouvait avoir Arthur était passé au-dessus de la tête de Lewis, peut-être parce que sur l'instant c'était réellement la réponse qu'il pouvait attendre, se voulant aussi par ailleurs bien trop confiant. Depuis qu'ils étaient petits ils étaient amis, l'un et l'autre n'avait jamais cherché à se faire un nouveau meilleur ami car dans le fond ils savaient parfaitement qu'ils l'avaient déjà trouvé, et depuis tout ce temps il avait appris la qualité la plus précieuse que pouvait posséder son ami à savoir la loyauté. Arthur avait cette capacité, sans forcément se rendre compte qu'il la possédait, de ne jamais abandonner les personnes et plus que tout de toujours chercher à leur faire plaisir. Parce que c'était dans sa nature qui se mêlait à la perfection à la gentillesse dont il était capable, pour sa part il en était convaincu en tout cas, et Lewis pouvait dire sans crainte qu'il était fier d'avoir un ami comme lui. Souvent les personnes, notamment à l'école il avait pu le constater, racontaient le fait qu'Arthur avait de la chance d'avoir un ami comme Lewis mais pour sa part c'était bien lui le plus chanceux des deux. En tout cas, pour en revenir à leur affaire, l'ironie de la situation lui avait échappé en dehors du saut en parachute et l'idée – qui n'en était pas une – de copier Scooby Doo le temps de cette soirée n'était peut-être pas aussi stupide que ça. Enfin, globalement pour ainsi dire, ceci lui donnerait une base pour savoir ce qu'ils devaient prendre pour mener une investigation la plus basique qui soit. Après tout ce n'était qu'un soir, ce n'était nullement quelque chose qu'il se voyait faire régulièrement sur l'instant, juste de quoi faire plaisir à Vivi pendant quelques heures bien que pour ça ils devraient crapahuter en forêt. Pensif quant à l'organisation, regardant l'écran où Arthur était encore en train de progresser dans le niveau, tout ressemblait à s'y méprendre à une sorte de randonnée nocturne pour lui.

« Oui comme le Scooby-Gang si tu veux, sauf qu'on trouvera un nom meilleur... je sais pas... Mystery quelque chose ? »

Petit clin d’œil au chien de Vivi, dont il ignorait toujours par ailleurs de quelle drôle de race il pouvait bien s'agir, qui se trouvait être aussi attachant que frustrant par moments. Enfin, surtout les moments où l'animal semblait tout faire pour faire en sorte d'éloigner sa maîtresse de lui, et si Mystery n'avait pas été un chien il aurait pu se poser des questions quant au fait qu'il le faisait exprès ou non de monopoliser ainsi l'attention de la jeune fille. Le canidé était un véritable mystère, sans jeux de mot avec son nom, dont le fait qu'il portait des lunettes. Vivi expliquait ceci par le fait qu'il en avait besoin pour voir, que de toute façon il ne pouvait pas porter de toute évidence des lentilles, au point que à la longue Lewis pensait juste que la jeune fille lui mettait elle-même les lunettes chaque jour dans le but de faire parler les gens curieux. Si au début il avait pu en être dubitatif, se demandant bien pourquoi se donner tant de mal pour ça, désormais il ne s'en formalisait plus. Par avance il savait que Mystery serait de la partie, il suivait sa maîtresse comme son ombre, et l'idée d'Arthur de s'inspirer finalement du plus populaire des gangs des détectives n'était peut-être pas aussi mauvaise que ça donc autant pousser le délire jusqu'au bout. Et puis à l'image de Scooby-Doo s'ils devaient résoudre des soi-disant enquêtes paranormales, ou en tout cas des bruits de couloir de phénomènes inexpliqués, Lewis était convaincu qu'ils verraient rapidement que tout ceci n'était là que pour effrayer les personnes et n'étaient en rien réelles. Les méchants du dessin-animé se trouvaient être des personnes en costumes, ayant toujours un moyen scientifique à disposition en le camouflant pour le faire passer pour quelque chose d'extraordinaire, mais dans le fond ça ne restait que la poussière aux yeux. Et pour peu il s'y voyait presque, résoudre une enquête et combattre l'injustice, il ne restait plus qu'à l'équipe de choc de se former et tout le reste suivrait facilement.

Néanmoins c'était sans compter sur le côté peureux d'Arthur qui venait de se réveiller en sursaut, tentant aussitôt de lui démontrer qu'il avait eu la plus mauvaise idée au monde, Lewis se prenant le ton paniqué mais aussi presque moralisateur de son ami sur les dangers qui pouvaient les attendre dans une telle expédition. Honnêtement il n'y avait pas pensé un seul moment pour sa part, il n'avait pas pris le temps de prendre en compte tout ce qui pouvait se passer dans une forêt et de surcroît la nuit, parce qu'il était dans sa nature de prendre que les bons côtés et de faire abstraction du reste comme si rien ne pouvait les atteindre au final. Arthur n'avait pas totalement tort, ils pouvaient faire de mauvaises rencontres que ce soit humaines ou animales ou même encore se blesser d'une manière, cependant il avait aussi la faculté à beaucoup dramatiser une situation par peur malheureusement. Lewis savait par avance que s'il voulait voir Arthur participer à cette petite expédition nocturne il allait devoir le rassurer suffisamment, peut-être pas entièrement c'était une chose quasi impossible tant son ami pouvait angoisser au moindre bruit sortant un peu trop de l'ordinaire, se voyant mal devoir demander à une autre personne de venir à sa place pour la simple et bonne raison qu'il était son ami un point c'est tout. Après, si vraiment Lewis ne pouvait pas le convaincre il ne le forcerait, le but n'étant pas de faire en sorte qu'Arthur attrape une crise cardiaque en plein milieu des bois. Et pour sa part il était tellement sûr de lui quant au fait qu'il n'y avait rien à craindre, après tout le coin était tranquille et les accidents étaient si rares, qu'il ne voyait même pas comment Arthur avait pu penser à tout ça. Sûrement les jeux vidéos, le mécanicien en herbe y passait beaucoup trop de temps – en voulant pour preuve les quelques cernes présentes, ceux-ci avaient bien trop développé l'imagination de son ami et pas pour le meilleur. Il fallait calmer le jeu. Inspirant un bon coup, secouant la tête avec une moue comme pour montrer encore plus sa désapprobation, il ne pouvait se retenir de regarder Arthur presque amusé.

« Mais non Arthur tu dramatises vraimeeeeeent pour le coup. On trouvera absolument rien, parce qu'il n'y a rien à trouver en réalité, c'est surtout histoire de pouvoir traîner tous ensemble dans une nouvelle expérience. On sera trois, quatre si on compte Mystery, rien de mal ne peut arriver. »


Lewis ne pouvait s'empêcher de sourire, comme s'il ne prenait pas réellement la situation au sérieux, mais c'était plus fort que lui parce qu'une parle de lui était nostalgique de se dire qu'Arthur restait le petit garçon peureux qu'il avait défendu dans la cour de l'école. Est-ce que toute son existence durant il devrait ainsi protéger son ami ? Peut-être. Néanmoins ce n'était pas quelque chose qui pouvait déranger Lewis, pour lui c'était une chose qui était tout à fait normale en réalité, l'amitié était une notion bien trop sacrée pour lui et qu'il se devait de prendre soin même si pour cela il devait prendre des coups parfois. Arthur devait comprendre que pour cette investigation improvisée il ne lui arriverait rien de mal parce que de son côté il était là pour veiller sur lui, ce n'était pas une variable qui pouvait changer mais qui était bel et bien toujours constante, il ne permettrait jamais qu'un seul de ses amis ne puisse être blessé. Une conviction qui avait dû se renforcer encore plus après des années à regarder Sailor Moon petit, le pouvoir de l'amour et de la justice avec tout le beau discours de bisounours qui va avec, ce n'était pas forcément quelque chose d'illusoire ou d’insensé pour Lewis mais une valeur réelle. Une confiance qui fut presque ébranlée en quelques secondes, perdant son sourire pour laisser exprimer la surprise, à l'instant même où Arthur lui demandait si toute cette histoire n'était pas juste pour Vivi. Était-il si facile de le percer ainsi à jour ? Il n'arrivait rien à dire pendant les premières secondes, s'être ainsi fait percer à jour quant à ses intentions voilées sur cette sortie ne le mettait aucunement à l'aise, parler de la jeune fille venait toujours faire baisser les barrières de Lewis qui avait presque la sensation d'être un enfant pris en faute. C'était comme s'il devait se justifier, ne sachant par où commencer dans ses explications, alors qu'au final il n'y avait pas mort d'homme – pas encore haha.

« Je... non. C'est juste que pour une fois ça serait sympa de tester ce que Vivi aime, pas seulement ce qu'on aime tous les deux, même si ça veut dire faire une pseudo investigation paranormale ? »

Même lui ne se trouvait pas convaincant une seule seconde, regardant un peu ailleurs tant il se sentait mal de chercher à voiler ses intentions, et il était clair pour lui qu'Arthur ne se laisserait pas berner ainsi. D'autant plus qu'à un moment donné Lewis avait bien dû avouer à son ami ce qu'il pouvait ressentir pour elle, a priori ça n'avait pas été trop difficile pour Arthur de découvrir son secret, ne trouvant plus d'argument à lui offrir quant au fait qu'il pouvait se montrer presque totalement ailleurs à partir du moment que Vivi se trouvait dans les environs. Ce n'était pas non plus systématique, ou du moins toujours grandement flagrant,  juste qu'il faisait moins attention à ce qu'il se passait autour au point de se prendre une porte une fois. Il paraît que l'amour rendait aveugle et l'on pouvait dire que Lewis en était en soi une sorte de preuve, il était moins vigilant sur ce qui l'entourait en tout cas, et la preuve la plus flagrante ne pouvait être que cette idée d'aller vagabonder dans les bois en pleine lune à la recherche du dahu ou autre bestiole bizarre qui n'existait pas. Le côté escapade petite amourette passait par-dessus la réalité, mettant volontairement tout ce qui pouvait arriver de mal, même la peur raisonnable mais aussi cohérente que pouvait ressentir Arthur n'était pas pour ainsi dire un argument qui le faisait réfléchir tant que ça et qu'il balayait presque par la simple logique qu'il suffisait de bien se préparer en prenant un coin sans problème. Regardant son ami Lewis avait la sensation d'être percé à jour, ne sachant que trop quoi dire en cet instant, il pouvait continuer à nier que cette envie soudaine était en lien avec Vivi plus longtemps néanmoins c'était mentir. Et il n'était pas comme ça, l'honnêteté était importante, d'autant plus qu'il avait confiance à Arthur et qu'il se devait de lui dire la vérité s'il voulait s'embarquer dans cette aventure.

« Bon... oui c'est peut-être aussi pour passer plus de temps avec elle... ? »


Amère expérience que celle de la dissimulation de la vérité, il était sûr de ne pas être fait pour la voie des secrets, essayant de faire un sourire qui se voulait désolé de ne pas l'avoir dit plus tôt. Bien sûr que Lewis voudrait plaire à Vivi, c'était comme ça que marchait l'amour après tout, voulant lui faire plaisir avant toute chose et passer plus de temps avec elle. Cependant, malgré cette envolée idyllique, ça ne voulait pas dire pour autant qu'il voulait s'enfermer dans une sphère dans laquelle il excluait tous les autres par la suite. Au contraire, Lewis avait toujours eu ce besoin d'avoir des contacts avec autrui, dans les faits une part de lui avait toujours peur de l'abandon et de la solitude. Fruits résiduels d'un abandon durant son jeune âge, ayant eu tout de même la chance inimaginable de tomber sur les meilleurs parents adoptifs qu'ils soient, quelque part ces sentiments étaient toujours là à petites doses qu'il le veuille ou non. Il faisait tout depuis pour ne mettre personne à l'écart, de prendre soin de tout le monde autant qu'il le pouvait, c'est ce qu'il était en train d'opérer en y réfléchissant bien avec Arthur. Ce n'était pas parce que Lewis voulait passer plus de temps avec Vivi que ceci signifiait qu'il allait arrêter d'en offrir à son ami, il n'allait pas sacrifier l'un pour l'autre et devait trouver le bon équilibre, et cette histoire d'investigation en était une illustration. Bien sûr, par timidité il avait dû dire à Vivi que ce n'était pas un rendez-vous galant, mais c'était aussi parce qu'une part de lui ne voulait pas sacrifier une occasion d'être tous les trois ensemble. Parce que ces instants étaient bien trop précieux, ils restaient précieusement dans sa mémoire et lui donnaient toujours le sourire, et pour rien au monde il ne voulait qu'ils puissent s'arrêter un jour ou l'autre. Regardant Arthur il vînt poser sa main sur sa tête, le décoiffant un peu plus amicalement en lui souriant comme à son habitude, ne souhaitant pas qu'il s'imagine que tout ceci n'était qu'un piège ou il ne savait quoi.

« Mais je ne mens pas quand je dis que ça serait génial de faire un truc tous ensemble. Après si tu ne veux pas venir je ne vais pas t'obliger de toute façon. »


Cependant Lewis savait aussi qu'il n'allait pas traîner de force Arthur dans les bois, ou même de l'empêcher de partir pour ne pas subir ce qui était une véritable épreuve pour le blondinet, il n'était pas égoïste ou du genre à imposer quoi que ce soit.

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MessageSujet: Re: Could've followed me | Arthur    Could've followed me | Arthur  EmptyLun 3 Déc - 22:52


could've followed me

Arthur avait peut-être tendance à dramatiser comme disait Lewis. Il était bien conscient qu’il était plus facilement effrayé que la moyenne dans n’importe quelle situation. C’était un défaut qu’on avait souvent pointé du doigt chez lui. Depuis tout petit, les brutes de l‘école s’en donnaient à cœur joie, s’amusant à lui faire peur, quand ils ne passaient pas à quelque chose de plus… physique et douloureux. Cette période de sa vie où il se faisait régulièrement victimiser par les avait peut-être tendu à lui montrer qu’une situation peut très vite virer au cauchemar. Que tout peut bien aller et hop, au détour d’une rue, une armoire à glace peut surgir devant vous et vous voler votre gouté avant de vous casser la figure parce que c’est drôle de frapper plus faible que soit. La peur était un sentiment qui lui était grandement familier, la ressentant à chaque fois qu’il allait à l’école, sachant qu’une fois entré dans la cour de récréation, ce serait l’enfer. L’arrivée de Lewis dans sa vie l’avait sauvé de cette situation d’angoisse permanente, sachant qu’auprès de lui, il serait en sécurité. Lewis l’avait toujours protégé, peut importe les conséquences. Et au fil des années, rien n’avait changé. Arthur savait qu’il pouvait toujours compter sur son ami et quand tant qu’il serait là, il ferait tout pour l’empêcher d’être blessé. Lewis était comme ça. Il n’hésitait pas à prendre les coups à la place des autres. Arthur s’en était voulu à chaque fois que son ami était blessé par sa faute. Il s’excusait d’être aussi faible et de lui attirer des ennuis. Mais Lewis répondait qu’il n’y était pour rien, toujours avec ce sourire qui se voulait rassurant et qui fonctionnait tant sur Arthur. Oui, il savait que son ami le protègerai toujours de quoi qu’il puisse arriver. Mais malgré ça, il avait conservé de son enfance cette tendance à s’effrayer facilement.

Mais même s’il était plus facilement effrayé que beaucoup de gens, il trouvait que Lewis ne l’était pas suffisamment. Bien sûr, il était bien plus courageux que lui mais… mais les risques étaient là et Lewis semblait ne tout simplement pas les voir. Il disait toujours que rien de grave n’allait arriver, avec son sourire habituel. Et même si les expériences précédentes lui donnait systématiquement raison, Arthur ne pouvait s’empêcher de voir les dangers que Lewis semblait ignorer. Oui, c’était une occasion de traîner entre amis, mais il y a d’autres moyens de le faire.

- On peut aussi traîner en ville en plein jour, c’est quand même moins risqué…

Cependant l’expression de Lewis se changea radicalement lorsqu’Arthur évoqua la possibilité qu’il faisait ça dans une tentative de drague de leur amie commune. Son sourire chaleureux et rassurant se transforma en une moue d’un enfant qui était prit en flagrant délit d’avoir usurpé le dernier paquet de bonbons. Il avait donc vu juste. En même temps ça ne pouvait être que ça. Lewis ne proposait pas de faire des trucs dangereux juste pour la beauté de la chose. Même s’il ne voyait aucun danger dans le fait de se promener seuls la nuit dans la forêt, ce qui dépassait totalement Arthur. Même si Arthur devait bien admettre que Lewis marquait un point quand il disait que ce serait cool de faire ce qui Vivi aime. Cool pas dans le sens où il trouverait ça fun de sortir une planche ouija et invoquer des esprits, mais dans le sens où ce serait plus juste envers elle. C’est comme ça que ça fonctionne l’amitié. Mais pourquoi avait-il fallu qu’elle apprécie autant toutes ces choses effrayantes ? Arthur n’avait rien contre le fait de faire plaisir à Vivi mais… rha pourquoi fallait-il que ce soit comme ça ? Ce n’est pas qu’il y mettait de la mauvaise volonté, mais vraiment, ce genre de choses, il n’aimait pas. On fait les malins avec les esprits et un jour, ça finit mal. Même s’il n’était pas sûr de l’existence des fantômes et tout ça, ça ne l’empêchait pas trembler à l’idée que l’un d’entre eux puisse apparaître comme ça au détour d’une tombe dans un cimetière.

Mais il savait bien que Lewis avait une autre idée derrière la tête. Même s’il était quelqu’un qui aimait que les choses soient justes, il y avait clairement une autre motivation. Une motivation qu’Arthur devinait très bien en regardant la bouille de son ami qui tentait tant bien que mal de lui cacher la vérité. Mais Lewis n’était pas du genre à mentir, aussi il finit bien vite par cracher le morceau. Cela faisait bizarre de voir dans quel état Vivi pouvait mettre son ami. Arthur espérait que Lewis finirait par prendre son courage à deux mains et qu’il dirait à Vivi ce qu’il ressentait pour elle, en espérant qu’elle ressente la même chose. Ca c’était plus compliqué à deviner. Il ne la connaissait pas depuis aussi longtemps que Lewis, et puis c’était une fille. Mais il voulait que Lewis soit heureux. Et vu comme il l’était déjà rien qu’en ayant la jeune fille aux cheveux bleus dans les parages, il n’imaginait même pas ce qui arriverait si ça devenait sérieux. Même si à côté de ça, il redoutait peut-être le contre-coup. Inévitablement, Lewis n’aurait pas autant de temps pour lui s’il sortait avec Vivi. Ils passeraient des moments juste tous les deux et Arthur avait cette peur d’être laissé de côté, même involontairement, par son ami. Lewis n’était pas du genre à laisser tomber les autres, il le savait parfaitement. Il espérait qu’il lui garderait toujours une place dans son entourage. Arthur sourit à son ami comme pour lui dire qu’il ne lui en voulait pas d’avoir vainement tenté de lui cacher ses véritables intentions. Comme s’il pouvait réellement lui en vouloir de toute façon. Déjà de base il n’était pas du genre rancunier. Mais en vouloir à son meilleur ami, la personne qui l’avait le plus aidé et soutenu, c’était tout simplement inenvisageable et inimaginable.

Lewis vint lui ébouriffer ses cheveux qui étaient déjà bien en bataille. Il avait reprit son sourire amical, lui disant que ça allait être génial. Oui c’est génial de traîner entre amis mais… voilà, il y a certaines conditions meilleurs que d’autres.

- Je dis pas le contraire mais…

Clairement Arthur n’avait pas envie d’y aller. Ca fait peur, c’est dangereux, et passer sa soirée à mater un bon film lui semblait être une bien meilleure option que d’aller explorer une forêt dans la boue, avec des animaux imprévisibles ou des individus louches. En fait, même ranger sa chambre semblait être une meilleure option. C’est pour dire. Il y avait milles raisons de ne pas faire ça. Bien sûr il savait qu’il lui suffisait de dire non à Lewis, et il l’accepterait. Il n’allait pas le forcer mais… Arthur exprimait une certaine difficulté à refuser quoi que ce soit à son ami. Lui qui l’aidait tellement en permanence. Lorsqu’il lui demandait quelque chose, Arthur acceptait systématiquement, comme s’il pouvait lui rendre ne serait-ce qu’un centième de ce qu’il lui donne. Il voulait se rendre utile et éviter au maximum de décevoir, que ce soit auprès de son ami ou de quelqu’un d’autre. Et peut-être que dans le cas présent, il y avait cette crainte légère, mais présente, d’être mis de côté. Bien sûr ce n’était qu’une sortie, mais si ce genre de sortie se reproduisait et qu’il se défilait encore et encore… C’est pourquoi même si tout ça ne l’inspirait rien de bon, il avait jusqu’à présent fait part à Lewis de ses craintes sans annoncer de non définitif. Il le regarda, il avait encore ce sourire qui dit « allez ça va être fun, tout va bien se passer » alors que dans la tête d’Arthur ça faisait plutôt « ça va être une catastrophe, ça va mal finir ». Il revint à son petit personnage dans l’écran et continua de dégommer les monstres, comme si ça pouvait l’aider à se décider. En réalité, il avait beau hésiter, ou du moins, faire tout comme, il savait déjà ce qu’il allait répondre. Il se connaissait. Bien sûr qu’il avait peur, mais il ne voulait pas faire faux bon à Lewis.

- Et ça durerait combien de temps ton… investigation… ?

Il fixait toujours son écran, se demandant comment il avait trouvé le courage de prononcer ce oui déguisé. Peut-être justement en le déguisant. C’était plus facile de dire les choses sans vraiment les dire, mais il savait bien que Lewis voyait toujours clair dans sa façon de s’exprimer. Donc Samedi, vers onze heure du soir, il allait se balader en forêt avec ses amis pour investiguer sur du paranormal. Dans quelle situation il allait encore se mettre ? Il ne savait même pas comment il trouverait le courage d’y aller. Mais il a dit qu’il irait. Donc il allait y aller. Pour de vrai. Et voilà qu’il angoissait déjà. Il avait plus de mal à se concentrer sur le jeu tellement des scénarios catastrophes commençaient déjà à naître dans son esprit, tout ça accentué par le nouveau Game Over qui s’afficha sur l’écran lorsqu’un monstre réussit finalement à lui faire mordre la poussière. Bien sûr, Lewis serait là, et ça le rassurait un peu. En même temps si Lewis n’était pas là, il ne serait pas venu et la question ne se serait même pas posée. Au moins dans toute cette histoire, il y aurait une personne pour garder à l’esprit qu’il faut se montrer prudent. Vivi serait sans doute trop en extase devant tout ça, Lewis convaincu que tout ne peut que bien se passer et Mystery… eh bien Mystery était un chien donc… il ferait des trucs de chiens. Arthur regrettait déjà d’avoir accepté. C’était limite s’il ne se mettait pas à en trembler d’avance.

Mais il avait dit oui et il n’allait pas revenir dessus. De toute façon le problème était toujours le même. Il ne pouvait tout simplement pas dire non à Lewis.
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MessageSujet: Re: Could've followed me | Arthur    Could've followed me | Arthur  EmptyVen 14 Déc - 17:28

Could've followed me
Followed me in the darkness, followed me 'til the world ends. Followed me 'til there's nothing left, so take my hand. We could live for forever


Sur l'instant, Lewis ne pensait aucunement à mal, tout ce qu'il voulait c'était juste passer un bon moment avec ses amis les plus proches même si ça voulait dire aller dans les bois durant la nuit. Cependant, en proposant ce genre d'activité à Arthur il le plaçait dans une situation précaire, ne faisant qu'alimenter une peur et une angoisse chez son meilleur ami qui n'en avait clairement pas besoin vu sa capacité naturelle à avoir peur de tout. Il ne faisait que le plonger un peu plus dans l'horreur quelque part en lui demandant de suivre à cette escapade nocturne, dans ce qui serait le décor prévu pour un tournage de film où rien ne se termine très bien, pensant même naïvement que de toute façon Arthur pouvait refuser s'il le voulait et qu'il ne le forçait en rien. En théorie, on pouvait dire que c'était vrai, mais Lewis n'avait peut-être jamais vu le fait que le petit geek ne disait jamais non à ses rares requêtes. La preuve étant sûrement le fait qu'il eut une forme de soulagement interne en entendant la réponse d'Arthur, comme si le suspense face à laquelle il avait été présent avait été des plus pesants – et quelque part c'était bien le cas de son point de vue, ne se doutant pas une seule seconde des réelles motivations qui pouvaient animer son ami. Naïvement, un peu trop même, il voyait cette acceptation comme le fait qu'Arthur voulait tenter d'affronter ses peurs pour la force de l'amitié. Oui, finalement des années à regarder Sailor Moon petit ça laisse des traces, inconscient que c'était la peur de l'abandon qui faisait plier son ami et non pas la force de l'amitié ou une chose dans le même goût de façon si candide. Et Lewis avait l'impression d'être aux anges pour le coup, il avait eu ce qu'il espérait même si ça voulait dire sur le long terme provoquer une crise cardiaque à Arthur en plein milieu des bois, n'attendant pas une seconde de plus pour bloquer son meilleur ami de façon à vraiment le décoiffer pour de bon. C'était plus fort que lui, ce besoin de contact perpétuel avec les autres, et aussi une forme de tradition entre eux où le blondinet finissait par avoir la même coiffure que Doc dans Retour vers le Futur avant d'avoir pu dire ouf.

« Haha je savais ! Tu vas voir on va vraiment s'amuser, on prendra à manger et à boire, et au bout de deux heures quand on verra qu'il y a rien à voir dans les bois on rentrera. Tout simplement. »

Loin de se douter à quel point Vivi était une vraie passionnée de ces trucs paranormaux, de son désir si grand de voir quelque chose d'extraordinaire, et que le délai annoncé ne serait nullement respecté parce qu'il faudrait toujours s'engouffrer un peu plus loin dans l'obscurité des bois. Non. Pour l'heure Lewis restait dans l'idée, en toute objectivité, que la jeune fille de par son caractère assez impatient et intenable en aurait très vite marre de devoir rester à grelotter dans la forêt sombre sans aucune visibilité. Après tout, s'il n'y avait rien à voir ou à faire il n'y avait aucune raison de rester au même endroit à se tourner les pouces, néanmoins ils auraient le mérite d'avoir proposé quelque chose de différent à Vivi qui ne parlerait plus de possible chasse aux mystères pendant un temps. Dans les faits, ce n'était pas que Lewis n'aimait pas entendre la jeune fille parler de paranormal – en fait il pourrait rester planter des heures à l'écouter, c'est juste que son esprit sceptique n'arrivait pas à prendre le domaine au sérieux. Il se souvenait encore la fois où elle lui avait affirmé avoir pris en photo un fantôme derrière elle, lui rabâchant durant des jours que c'était bien cela, alors que pour lui il ne voyait là qu'un simple sac plastique volant au vent. Et à force de se montrer ainsi trop fermé il craignait de froisser Vivi, ce qu'il ne souhaitait absolument pas, ainsi cette escapade était aussi l'occasion de lui prouver qu'il voulait bien essayer même si ça ne voulait pas dire qu'il y croyait. Le monde était normal après tout, il n'y avait pas de monstres ou d'autres choses bizarres dans les bois, et indirectement le prouver à Vivi permettrait aussi de rassurer Arthur qui avait peur de sa propre ombre. Entreprendre cette aventure c'était aussi, du moins ce qu'il espérait, prouver à son ami qu'il était plus courageux que ce qu'il pouvait penser et surtout qu'il pouvait surmonter tout ça comme un grand. Techniquement, Lewis serait toujours là pour le protéger, mais il voulait aussi qu'à la longue le jeune homme puisse sortir de sa coquille et ne plus jamais avancer en ayant la moindre crainte. Ça pouvait presque paraître utopique, surtout qu'on voyait à quel point Arthur était froussard, mais de son côté il voulait y croire.

Lâchant doucement le prisonnier du décoiffage forcé, lui souriant amicalement comme à son habitude, dans le fond Lewis se faisait plus d'inquiétude pour Arthur que pour lui-même. Il avait souvent la sensation de revoir le petit garçon apeuré que tout le monde embêtait à l'école, qu'on venait chahuter pendant la cour de récréation parce qu'on pouvait trouver ça drôle – même si personnellement il ne voyait pas en quoi, ne pouvant pour sa part qu'essayer de prendre soin de son ami même si parfois ceci pouvait passer pour du maternage il fallait dire les choses. Et il se promettait de faire attention à lui samedi soir dans les bois, déjà ils allaient éviter de faire comme dans les films d'horreur à savoir se séparer en petits groupes pour couvrir une zone plus large, quoiqu'il puisse arriver Lewis devrait continuer à le protéger et ainsi lui montrer que rien ne changerait vraiment. Et qui sait ? Peut-être que cette expédition permettrait à Arthur de s'affirmer un peu plus, de prendre des initiatives sans avoir peur des représailles ou que le monde lui tombe dessus, ou en tout cas de lui offrir un peu plus de confiance en lui. Mais déjà le fait que son meilleur ami puisse accepter une telle demande, complètement folle il fallait le dire, c'était surréaliste en soi et il ne pouvait exprimer à quel point il l'en remerciait. Le mieux était peut-être même d'offrir un peu quelque chose, une sorte d'offrande ou un élément positif en tout cas après ce qui serait sans grand mal un calvaire pour Arthur, cherchant ce qui pourrait faire l'affaire. Une habitude à reprendre, une forme de zone de confort après s'en être autant écarté pour le rassurer, et ce qui sautait le plus aux yeux de Lewis c'était de regarder des films tout en parlant de tels effets spéciaux ou encore de l'improbabilité d'une scène d'action. Peut-être que la vision d'avoir une bonne chose à la fin de la soirée donnerait plus de courage à Arthur, un peu comme donner une sucette à un enfant après qu'on lui arrache son pansement bien collé à la peau, ou qu'en tout cas le moment supplice passerait bien plus vite dans ces conditions.

« Mieux même. On pourra terminer la nuit par un marathon de films ? Tu peux même choisir le thème que tu veux. En somme soirée presque totalement normale entre amis. »

Presque. C'était peut-être le petit hic de cette histoire au final, se sentir capable de faire une chose assez idiote dans l'espoir de se faire bien voir auprès de la fille sur laquelle il craquait, ils sortaient des sentiers habituels pour s'embarquer vers l'inconnu et surtout le froid de la nuit en attendant une apparition qu'il ne viendrait pas. C'était peut-être se donner beaucoup de mal pour pas grand-chose, même en agissant ainsi Lewis n'était pas sûr que Vivi y soit sensible à cause de son côté trop aventurière justement, sauf qu'il n'était malheureusement pas du genre à abandonner facilement. Lorsqu'il avait une idée en tête il était difficile de le faire dévier, même si parfois il faisait des sortes de compromis pour pouvoir arrondir en douceur les angles, quand il avait un objectif à atteindre il se donnait à fond et ne reculait devant rien. Néanmoins il savait aussi qu'il avait besoin de faire en sorte que tout le monde s'y retrouve dans cette affaire, tout le monde devait non pas être heureux mais au moins ne pas tirer du négatif de tout ça, et celui qui en avait surtout besoin c'était Arthur qui était sans doute celui qui sacrifiait le plus et qu'il se voyait déjà devoir rassurer à plusieurs reprises. Le préparer psychologique, même si c'était lui répéter encore et toujours la même chose, n'était aucunement de trop. Parce que sans Arthur dans les environs en réalité Lewis n'était pas entièrement sûr d'avoir lui-même le courage d'affronter seul Vivi, certes il y aurait probablement Mystery sauf que le chien ne parlait pas pour meubler de possibles blancs, peut-être trop intimidé pour lui parler en se convainquant que tout ça n'était pas un rendez-vous. C'était une sortie entre amis et donc ils devaient y aller en amis, le trio - ou même le quatuor avec le canidé - au grand complet, un point important pour Lewis qui était loin de se douter que les bases de leur futur groupe allairnt se jouer à ce moment-là. Regardant l'écran quelques instants, ne touchant plus à sa manette pour ne pas ralentir Arthur dans sa progression, il devait se montrer rassurant envers son ami il en était conscient.

« Arthur. Tout ira bien ok ? On ne va pas non plus tenter l'impossible, ou nos vies, et comme on va rien trouver de toute façon ça sera la première et la dernière fois qu'on fait ça. Deux heures et on rentre. Fin de l'histoire. »

Dit comme ça le plan n'avait pas l'air très compliqué, c'était même le plus simple qu'il pouvait faire de la situation, et Lewis ne voyait pas pourquoi tout ne se passerait pas de cette façon de toute évidence. Il allait choisir un coin sûr de la forêt, ou pourquoi pas même suivre le chemin de randonnée pour s'assurer d'avoir une ligne à suivre sans se perdre, et si vraiment au besoin il userait de la force s'il le faut même s'il n'aimait pas trop l'idée. Même s'il avait passé des années à défendre Arthur il n'en restait pas moins un pacifique dans l'âme, il faisait en sorte d'éviter de blesser les autres quitte à se prendre plus de coup, bien qu'il sût parfaitement se battre si le besoin devait s'en faire ressentir. Il était un idéaliste qui pensait à tort que le monde pouvait être sauvé par de belles paroles, qu'il ne faut pas alimenter la haine des autres en répondant comme ils attendaient, et que la communication pouvait être la clé de tout. Cependant, si au cours de leur parcours, quelqu'un ou quelque chose venait à menacer Arthur ou Vivi il ne serait pas aussi gentil. Protéger les gens auxquels on tient c'était un pilier solide chez lui, l'amitié c'était une chose si précieuse qu'il ferait tout pour la garder, et il ne laisserait jamais personne lui prendre. C'était dans sa nature de prendre soin d'eux, et même des autres de manière globale sans qu'on lui demande quoi que ce soit, sans jamais rien demander en retour. Souriant amusé en regardant Arthur assurer autant sur le jeu, se demandant comment il arrivait à faire de telles choses, le fait même que son ami ait pu accepter l'escapade et qu'ils se retrouvent tous le mettait dans une joie indescriptible. Sans doute parce qu'ils étaient précieux pour eux et que les moments qu'ils partageaient l'étaient tout autant, sincèrement heureux de savoir qu'ils seraient au grand complet, comme celui qui était en train de se passer actuellement. Cherchant à déconcentrer Arthur, le taquinant pour s'amuser, Lewis se mit à poker Arthur en rythme régulier.

« Tu voudras manger un truc particulier samedi ? »

Ne jamais sous-estimer le pouvoir de la nourriture, bien au contraire, s'il pouvait mettre bien Arthur grâce à ça il cuisinerait même tout ce qu'il veut.

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MessageSujet: Re: Could've followed me | Arthur    Could've followed me | Arthur  EmptyDim 16 Déc - 17:48


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Arthur était totalement angoissé, mais Lewis semblait ne pas vraiment le remarquer. Lewis ne remarquait plus autant de choses depuis qu’il avait rencontré Vivi. Il était bien plus dans les nuages, plus distrait. Arthur ne lui en tenait pas rigueur, c’est ça l’amour après tout. Même si lui n’avait jamais expérimenté la chose, il pouvait constater que certains films n’exagéraient pas du tout le phénomène. En tout cas, sur Lewis, ça avait un effet certain. C’était sans doute en partie pour ça qu’il débarquait comme une fleur en lui proposant un plan aussi foireux. Visiblement il n’avait pas conscience du potentiel catastrophique de sa proposition. D’autant plus que personne ne connaissait mieux Arthur que lui et qu’il savait que c’était loin d’être sa tasse de thé ce genre d’expéditions. Element qui semblait avoir été recalé à l’ordre du détail mais bon. Arthur n’allait pas lui en vouloir, bien au contraire. Il était heureux pour son ami, mais il ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose. Parce qu’au milieu de toute cette joie, le monde dans lequel il vivait semblait être celui des bisounours, où rien de mal ne pouvait arriver. Arthur vivait dans le monde opposé où tout pouvait tourner au vinaigre. Même s’il avait tendance à faire une montagne de pas grand-chose, au moins lui avait la faculté de voir un danger arriver là où Lewis ne verrait qu’un poney qui mange des arc-en-ciels et qui fait des caca-papillons.

A peine avait-il accepté de partir pour ce qui lui semblait être la pire idée du siècle –la première d’une longue série dont il n’avait même pas idée à ce moment- qu’il se fit prendre au piège et décoiffé encore plus qu’il ne l’était déjà. C’était une sorte de jeu entre eux, dans lequel Lewis prenait un malin plaisir à ébouriffer sa tignasse et Arthur se débattait un peu juste pour la forme car il savait parfaitement que sa force ne rivalisait pas avec celle de son meilleur ami. Manœuvre visant sans doute à le rassurer, allant de paire avec le discours comme quoi en deux heures c’était plié. Deux heures. Cent vingt minutes. Sept mille deux cent secondes. Beaucoup trop. Pour Arthur, dix secondes, c’était déjà trop, alors deux heures ! Bon, il se doutait que ça prendrait pas trois minutes non plus mais voilà. Deux heures. Il peut s’en passer des choses en deux heures.

- Deux heures ? Qu’est-ce que tu veux faire pendant deux heures ? On peut pas écourter s’il y a rien à voir ? Genre… une demi-heure ? Même… moins ?

Oui il était déjà en train de négocier, mais c’était plus fort que lui, il avait les chocottes. Bon de toute façon il savait comment ça allait finir, il pourrait négocier autant qu’il voudrait, une fois sur place, ce sera une autre histoire. Il espérait que ses amis allaient vite se lasser de se promener dans le froid. Ou avec un peu de chance, il allait pleuvoir, et ils seraient obligés d’annuler. Même si les connaissant, ça ne serait pas vraiment annulé, mais décalé à une prochaine fois. Il n’allait pas y échapper, il fallait se faire une raison. Et plus tôt ce serait fait, plus tôt ce serait finit. Après il pourrait retourner se mettre sur son canapé et se mater des films jusqu’au petit matin. Enfin dans l’hypothèse où, comme l’affirmait Lewis, rien n’allait leur arriver, ce dont il doutait personnellement, sinon il ne paniquerait pas autant. Mais son ami sembla lire dans ses pensées en proposant un marathon pour clôturer la soirée. Il essayait vraiment de faire passer mieux la pilule, ça se voyait, mais après lui avoir proposé un truc aussi effrayant, Arthur lui était reconnaissant d’essayer de compenser avec quelque chose qui le mettait plus à l’aise, pour passer une soirée « presque normale ». Le problème résidant à 100 % dans le « presque ». Arthur se remit bien une fois que Lewis fût satisfait de la nouvelle « coiffure » dont il l’avait affublé de façon forcée et il passa une main dans ses cheveux ne serait-ce que pour dégager son visage et y voir plus clair.

- D’accord mais ce qui est sûr c’est qu’il y aura pas de film d’horreurs, je te préviens, même si Vivi insiste.

Parce que ça finirait de l’achever, sans aucun doute. Enfin, encore une fois, il disait ça maintenant, mais dans les faits, si Vivi commençait à insister pour choisir un film, Arthur suspectait Lewis de se ranger du côté de la jeune fille et malheureusement, Arthur ne pouvait pas trop compter sur la voix de Mystery pour l’aider. Dans beaucoup de débats, il allait se retrouver à un contre deux maintenant, c’est aussi ça de tenir la chandelle. Ce n’était pas vraiment la position la plus enviable mais il valait mieux ça que d’être tout seul. Arthur savait ce que c’était d’être seul et ce n’est vraiment pas marrant. Avant de rencontrer Lewis, il n’avait pas eu d’amis. Il se souvenait de regarder les autres enfants jouer ensemble et lui rester tout seul dans son coin, à essayer de se cacher pour éviter que les brutes qui faisaient la loi dans la cour de récré ne lui tombent dessus. Il se demandait pourquoi eux s’amusent en groupe alors que lui était là, sans jamais réussir à s’intégrer. Qu’est-ce qu’il faisait de mal pour qu’il reste seul comme ça ? Pourquoi il n’arrivait pas à faire comme tous les autres ? Et Lewis était arrivé. Il était sorti de nulle part et sans qu’il n’ait rien demandé, il avait prit sa défense. Et depuis ce jour, ils étaient restés inséparables. Et même si maintenant leur duo avait évolué en trio, voir quatuor en comptant Mystery, Arthur savait que leur amitié qui avait perdurée jusque là ne serait jamais ébranlée. S’il y avait une chose que Lewis n’avait cessé de lui prouver toutes ces années, c’est que jamais il ne le laisserait tomber. Toujours, il l’avait protégé, il l’avait rassuré. Et aujourd’hui, il continuait encore de le faire. Même après avoir proposé un plan foireux, Lewis continuait de lui dire que c’était bon, que tout allait bien se passer et qu’il n’y avait rien à craindre. Arthur était le genre de personne à avoir besoin d’entendre plusieurs fois des paroles rassurantes pour se sentir rassuré. Ou du moins pour se sentir moins paniqué. Oui c’est que deux heures, c’est plus court qu’un film du Seigneur des Anneaux mais… c’est long quand même. Et c’était le temps théorique. C’est facile de dire deux heures. Mais il y avait e paramètre Vivi à prendre en compte. Le paramètre qui pouvait potentiellement doubler, voire tripler la durer d’un évènement si c’était en rapport avec le surnaturel. Il suffisait qu’elle ait l’impression de voir un fantôme et c’était fini. Elle voudrait passer la nuit à essayer de le retrouver. Et lui, il ferait un arrêt cardiaque.

- Deux heures, c’est vite dit, tu connais Vivi… Elle va peut-être vouloir qu’on y passe la nuit là-bas… Imagine elle voit un fantôme… enfin elle pense en voir un, il lui en faut pas plus, elle va démarrer au quart de tour.

Arthur savait que Lewis ne croyait pas du tout en ces histoires de fantômes, c’est pour ça qu’il avait rajouté « elle pense ». Parce qu’on prend un truc pour un autre, dans le noir complet et voilà. Surtout dans une forêt, avec les ombres des arbres, des feuilles, tout ces trucs-là c’était facile de voir des trucs qui ne sont pas là. Et comme Vivi avait envie de voir des choses surnaturelles, elle verrait sans doute encore plus facilement ce qu’elle avait envie de voir. Et Arthur, lui, avec sa capacité à flipper pour rien, verrait justement ce qu’il redoutait de voir. C’est que cette histoire allait le faire sortir de sa zone de confort habituelle et dès qu’il sortait de cette zone de confort, il était toujours plus anxieux. Il était mille fois mieux chez lui, sur son canapé, une pizza à côté de lui et une manette entre les mains. D’ailleurs il essaya de se refocaliser sur son jeu pour essayer de penser un peu à autre chose, de ne pas trop penser aux scénarios catastrophes possibles. Voilà, dans cet univers, il avait la force de battre n’importe quel ennemi, et il n’avait pas peur. Il pouvait tous les balayer d’un coup d’épée facilement, malgré les efforts de son ami pour le déconcentrer en le pokant à répétition, essayant de prendre un air détendu par rapport à la situation, alors qu’intérieurement, il y avait toujours une part de lui qui se demandait comment il allait faire pour samedi soir.

- Je sais ce que tu essayes de faire et tu n’y arriveras pas.

Se forçant à se concentrer d’avantage exprès pour se donner raison, Arthur assena le coup final au boss de fin de niveau avant de se tourner vers son ami qui était tout sourire, aux anges à l’idée d’aller s’amuser entre potes dans les bois à des heures pas possibles.


- Je te fais confiance pour la bouffe, c’est toi le cuistot.

L’avantage d’avoir un ami qui travaillait dans le restaurant de ses parents. Au moins pour la nourriture, avec Lewis, il était toujours sûr de manger quelque chose de bon. Le risque à la limite c’était qu’il ait la main un peu lourde sur le piment. Arthur attendit que l’écran de chargement prenne fin pour reprendre la partie.

- Il faudra aussi prévoir de lampes torches pour y voir clair… On doit en avoir deux-trois dans le garage. Et puis des trucs pour se soigner au cas où. Et une boussole pour pas se perdre, des fois qu’on ait plus de batterie…

Parce que la bouffe c’est certes, important mais il fallait penser aussi au matériel de survie et Lewis semblait ne pas trop y prêter attention. Heureusement qu’il était là pour y penser pour le groupe, quelque part, sinon ils partiraient comme des fleurs à l’aventure et un problème est vite arrivé. Comment est-ce qu’ils en étaient venus à se mettre dans cette situation ? A partir en escapade comme ça ? Bon il connaissait la réponse. Lewis voulait plaire à Vivi. Arthur se demandait s’il continuerait à proposer des trucs comme ça s’il se mettait à vraiment sortir avec elle. Sans doute que oui, il n’était pas du genre à faire plaisir juste pour draguer et une fois qu’il avait eu ce qu’il voulait, hop, il arrêtait tout. Non Lewis était quelqu’un de gentil et d’honnête, et il le montrait encore là en lui proposant de faire après coup des trucs qui lui plaisaient à lui, pour qu’à la fin tout le monde s’y retrouve. Il était sans doute la personne la plus formidable qu’il connaissait et pourtant, il ne faisait qu’essayer de bien se comporter avec l’élue de son cœur sans aller plus loin, sans doute par timidité. Alors que sortir avec Vivi ferait sans doute de lui le plus heureux des hommes, Arthur en était persuadé. Même si ça signifiait qu’il devrait passer plus de temps avec elle plutôt qu’avec lui, même sans vraiment le vouloir, c’est la vie de couple qui veut ça. Lewis ferait toujours de son mieux pour essayer de faire en sorte de ne pas le négliger, le blondinet le savait, mais ce n’est pas toujours évident de concilier la théorie et la pratique. Même s'il comprenait, il y avait une petite peur que si ça venait à arriver, il serait un peu plus mit de côté. Mais il voulait avant tout que son ami puisse être le plus heureux possible parce qu’il le méritait.

- Et pourquoi tu ne parles pas à Vivi de… ce que tu ressens ? Si ça se trouve elle n’attend que ça tu sais.

Il tourna la tête vers son ami, persuadé de le voir se mettre à rougir comme une pivoine, ce qu’il faisait systématiquement dans ce genre de situation. Ce n’était pas souvent qu’Arthur pouvait le déstabiliser comme ça. En fait, il n’y avait que Vivi et tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à elle qui pouvait le faire. Ca faisait bizarre, lui qui avait l’habitude de toujours le voir plutôt sûr de lui. C’est fou ce que l’amour peut produire chez une personne. En tout cas chez Lewis. Arthur prit le paquet de chips et le tendu vers ‘amoureux transit.

- Tu pourrais peut-être lui en parler samedi soir ? Quitte à faire un truc qui lui plait...

Après tout, il n’y avait pas de raison qu’Arthur soit le seul à faire acte de courage.
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