Le Temps des Contes

Un RPG reprenant les bases de OUAT dans un contexte inédit et de nouveaux lieux, avec les anciens de la série et les nouveaux. Bienvenue à Bourg-Le-Conte !
 
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 Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien || Ft Lewis P.

 
Stella Skywalker

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MessageSujet: Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien || Ft Lewis P.    Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien || Ft Lewis P.  EmptyMar 27 Nov - 0:06



"Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien"

C'était pas plutôt une histoire de regret ? C'est pas grave, je ne regrette rien non plus !   - Lewis & Stella




La matinée avait commencée de manière très étrange, elle devait le reconnaître. Pas de réveil tranquille et en douceur, les rayons du soleil filtrant à travers ses rideaux mal fermées, mais une alarme stridente la faisant bondir de son lit au petit matin, pour ne pas oublier son détenu dans la cellule du poste. Habillée, maquillée, enfin préparée, elle avait fini par relâcher l'homme en lui lançant un regard lourd de sous-entendu, et s'était retrouvée dans le poste de police désœuvrée. C'est qu'il n'y avait pas grand chose à faire ici, du moins pas d'affaire urgente à régler sous un délais de temps, et elle avait finit par laisser en plan tout ce qui se trouvait sur son bureau. Elle avait remis quelques dossiers à classer, dont celui de Desmond Waldbrant, à son agent resté à sa demande pour la matinée au poste, et était sortie dehors.

Habillée d'une veste réglementaire, agrémentée d'une épaisse écharpe, elle avait déambuler dans la ville sans réel autre but que d'essayer de se changer les idées. Elle avait soigneusement éviter les écoles regroupées de la ville, ainsi que le centre ville, pour ne pas avoir à penser à ce fameux nouveau en ville et ses probables compagnons qui rodaient dans le coin, du moins de ce que la policière pouvait imaginer. C'est ainsi que Stella avait finit par atterrir près de la caserne de pompier. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas rendu une petite visite de courtoisie, et de contrôle, aux pompiers de Bourg-le-Conte. Il y a très longtemps en fait, puisqu'elle ne s'en souvenait pas du tout. Autant donc y faire un tour, cela ne pouvait pas lui faire de mal.

L'intérieur de la caserne n'était pas vraiment rutilant, mais le bâtiment n'était pas très neuf non plus. Il avait du être construit il y a quelques années, peut-être même presque une trentaine ? Il était bien propre en tout cas, et Stella grimpa rapidement les marches de l'escalier menant à la salle de repos – et d'attente – des internes dans une tranquillité non feinte. Voilà qui sortait de son quotidien, peut-être, mais qui restait rattachée à ses fonctions. Enfin, selon sa propre vision. Le commissaire n'avait pas à s'assurer que tout aille bien partout, mais elle appréciait de prendre des nouvelles de toute la ville. Elle devait après tout la tenir en ordre. Cela sortait donc de ses habitudes, mais pas tant que ça, et puis cela restait dans le cadre de la ville au moins. « Toc-toc ici ! Je viens pour une petite visite de routine, comment ça va ici ? ». Elle avait frappé à la porte entrouverte, la poussant par la même occasion pour entrer dans la pièce. Il n'y avait qu'une seule personne présente en fait, un pompier qui n'avait jamais vraiment marqué la jeune femme. Et fallait-il préciser qu'en vingt-huit ans, elle n'avait jamais mis les pieds ici ? « Lewis Pepper, c'est bien ça ? La journée a l'air plutôt calme, tu as eu de l'activité récemment ? ». Cela valait le coup de demander après tout, même si elle se doutait qu'il n'y avait rien eu : il ne se passait jamais rien dans cette ville sans qu'elle ne soit au courant, et puis les seules choses produites récemment étaient les arrivées de plusieurs personnes. Rien à voir avec la caserne, non ? Sûrement Stella était trop confiante en ses habitudes.

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Lewis F. Pepper

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MessageSujet: Re: Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien || Ft Lewis P.    Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien || Ft Lewis P.  EmptyLun 3 Déc - 15:52

Non, rien de rien !
Non, je n'entend rien. Non ! Rien de rien. Je ne regrette rien.  Tout ça m'est bien égal


Il y avait un vent de changement à Bourg-le-Conte, quelque chose d'indescriptible qui donnait à l'air une forme de gravité et qui chargeait le ciel en électricité, Lewis en avait la conviction depuis l'instant où il avait entendu les cloches de la ville résonner pour la première fois. Jamais auparavant il n'y avait eu un tel son, aucune percussion n'avait nullement fendu l'air comme elle l'avait fait jusqu'à maintenant, mais plus que tout cet événement qui pouvait se montrer d'une banalité sans nom n'était aucunement si anodin si on le combinait avec le fait que des étrangers étaient arrivés en ville. Personne ne venait jamais à Bourg-le-Conte, c'était comme si l'endroit était plongé dans une forme de bulle qui la cachait à l'extérieur du monde, et surtout personne ne partait jamais de cet endroit. Pourquoi ? Lewis en avait conclu depuis longtemps que cet endroit n'avait rien de normal, lorsqu'on savait comment regarder tout devenait assez limpide rapidement mais encore fallait-il pour ceci en avoir conscience, se souvenant d'une vie et d'une mort pour sa part qui ne se trouvaient nullement rattachées à ce lieu. Il y avait eu ce nuage étrange, une vague étrange qu'il n'avait jamais vu avant cela, et enfin cet endroit dans la montagne. Bien sûr, il avait tenté à maintes reprises d'en parler autour de lui mais les réponses qui pleuvaient se trouvaient être identique à savoir que le problème ne venait que de lui, et à la longue il avait fini par plier en se taisant pour rejoindre les rangs dans ce qu'il pensait être un purgatoire. Un lieu à chemin entre le paradis et l'enfer, ni de bien ni de mal qui l'emporte sur l'autre, un entre-deux dans lequel il était bloqué en raison de sa nature de fantôme. Il en était sûr, ça ne pouvait être que la seule explication possible à tout ceci, tandis que Lewis acceptait son sort sans objecter plus que ça. En fait, il était fatigué de se battre et tout ce qu'il pouvait faire c'était se laisser porter par les vagues au lieu de lutter contre jusqu'à ce que le courant en décide autrement, mais les cloches qui sonnaient ne pouvaient être que le signe de ce changement à venir.

Tout ceci méritait finalement une enquête, le rendant nostalgique d'un temps désormais bien révolu dans son existence de vivant et qu'il maudissait par la même occasion, tandis qu'il regardait les nouvelles que pouvait annoncer le journal à la caserne. D'ailleurs, lui pompier il trouvait ceci assez ironique, il avait été un être surnaturel qui contrôlait le feu par il ne sait quelle magie et désormais il se trouvait à devoir manier la lance contre ce qui était a priori son élément de prédilection. Pourtant, Lewis s'y était habitué plus facilement que ce qu'il pouvait y penser dans les premiers temps, il faisait ce qu'on attendait de lui et au moins ce travail lui permettait de garder la tête hors de l'eau pour ne pas se laisser couler par l'idée qu'il se trouvait ici dans un tourment éternel. Et puis, il fallait dire aussi que Bourg-le-Conte n'était pas la ville la plus animée au monde, même si cependant une chose avait pu attirer son attention depuis peu de jours ou plutôt depuis le jour où les cloches sonnaient à nouveau. Il y avait une hausse des accidents, avec plus ou moins de gravités et parfois juste de simple crevaison de pneus, aux frontières de ce qui était la commune de la ville. Simples coïncidences ? Lewis avait trop joué les enquêteurs dans sa vie passée pour savoir que non, la sensation de confinement se faisant plus écrasante encore de son côté, sans qu'il y trouve pourtant une explication rationnelle. Alors forcément il fallait piocher dans le paranormal, tout ce qui était attrait au surnaturel, tout comme pouvait l'être son existence. Ou peut-être que tout ceci faisait partie d'une sorte de mise à l'épreuve, une énigme à résoudre ou à laisser couler sans s'en préoccuper, après tout le purgatoire était là dans le but de savoir où irait l'âme et un fantôme comme lui devait avoir une balance instable malheureusement. S'il avait pu être un vivant au bon cœur, toujours là pour les autres, la version fantomatique de sa personne n'était pas des plus dorées il devait bien l'avouer.

Soupirant lourdement en reposant le journal, le laissant à l'endroit habituel si une personne voulait le lire, Lewis faisait le tour de la caserne à la recherche d'une chose à faire à défaut d'être sur le terrain par manque d'activité actuelle. La journée était pour l'instant d'un calme olympien, même s'il savait cependant que la sonnerie d'alerte pouvait résonner à tout moment, et il n'était pas réellement du genre à trop rester avec ceux qui étaient ses collègues à longueur de temps pour raconter des blagues ou il ne savait quoi d'autres. Depuis l'accident de la grotte, dans son monde d'origine où il avait perdu la vie, Lewis avait du mal à aller vers les autres et surtout leur offrir un bout de confiance tant la trahison dont il avait été victime lui avait déchiré le cœur. S'adossant sur le rebord de l'une des fenêtres de la salle de repos, regardant la vie poursuivre son œuvre à l'extérieur du bâtiment, son regard se perdit dans la contemplation jusqu'à ce qu'il soit attiré par la chevelure dorée qui poussait les portes de la caserne. Ça aussi c'était nouveau, habituellement personne ne venait ici, et au vu du pas tranquille qu'il avait pu voir ça n'avait pas l'air d'être pour une urgence comme une blessure à soigner avant de se faire transporter à l'hôpital. Peut-être une personne à voir avec l'administratif, il n'eut pas le temps d’apercevoir le visage de la personne avant qu'elle ne rentre à l'intérieur, le laissant dans une forme d'indifférence et d'apathie habituelle d'autant plus qu'aucun affolement n'avait l'air de se faire dans la caserne. C'est ce que Lewis pensait jusqu'à entendre les pas se rapprochant de la pièce, piquant tout de même sa curiosité quelque part, se retournant pour laisser apparaître ô grand dam une personne qu'il connaissait parfaitement. Retenant un soupir, ne voulant pas se retrouver derrière les barreaux pour un motif aussi bête lorsqu'on connaissait le caractère assez autoritaire de la personne, loin d'être enchanté de cette confrontation.

« Bonjour commissaire Skywalker... »

La commissaire de Bourg-le-Conte était une petite femme, assez coquette de ce qu'il pouvait toujours voir, mais qui avait surtout le talent naturel de rester imperméable à tout ce que qu'on pouvait lui dire et qui n'avait pas l'air de se sentir concernée par le problème d'autrui. Était-ce le cas dans la réalité ? En tout cas, c'était la sensation que Lewis pouvait avoir à son égard, en voulant pour preuve les peu de fois où il avait tenté de demander son aide pour comprendre ce qui se passait dans cette ville lors des premiers jours qu'il s'était retrouvé ici. À chaque fois qu'il avait pu discuter avec Stella il s'était retrouvé derrière les barreaux, pendant quelques heures en tout cas, parce qu'elle le prenait pour un fou à parler de purgatoire et qu'un médecin allait dans le même sens que la jeune femme en diagnostiquant un potentiel syndrome de Cotard qu'il était pour sa part sûr de ne pas avoir. Néanmoins c'était peut-être grâce à la blonde qu'il avait compris que quelque chose clochait dans la ville, qu'il y avait un problème de logique et de temps, car à chaque fois qu'il retournait discuter avec elle il se trouvait qu'elle n'avait aucun souvenir des altercations ou même des événements en commun. Lewis n'avait plus l'envie de se démêler avec Stella, depuis longtemps il était au courant que c'était une voie bouchée qui ne l’amènerait nulle part sur le chemin de la compréhension, et très honnêtement il pensait en rester là si seulement elle ne lui avait pas tendu une sorte de perche à laquelle il ne s'attendait aucunement de sa part. Certes, la police et les pompiers pouvaient travailler ensemble sur des cas mais généralement ils étaient surtout en relation avec les subordonnés du commissaire, qu'elle puisse venir ici pour prendre elle-même le climat de la ville était inhabituel. Visiter la caserne ne faisait pas partie de sa routine, en y réfléchissant bien il ne l'avait jamais vu ici, et Lewis avait le choix entre la conforter dans son illusion ou au contraire tenter de lui pointer le doigt dans une direction. L'occasion était trop belle pour la louper.

« C'est curieux que vous en parliez parce que justement oui, surtout au niveau des limites de la ville, vous ne trouvez pas ça... étrange ? »

Le ton se voulait purement sarcastique, sachant parfaitement comme pouvait être le commissaire qui ne portait jamais de sérieux à une affaire, se demandant toujours par ailleurs comment avait-elle pu accéder à ce poste de responsabilité. Jamais Stella ne s'était intéressée à ce qu'il pouvait dire, l'ayant traité comme s'il avait été fou ou même à ce qui se passait réellement à Bourg-le-Conte, pourquoi est-ce qu'aujourd'hui serait différent ? Est-ce que les cloches avaient à voir avec ça ? Décidément cette histoire prenait des proportions qu'il ne comprenait pas, jouer les détectives ne serait peut-être pas de trop mais quant à savoir s'il en avait l'envie c'était une autre question, tandis qu'il s'appuyait doucement sur le petit rebord de la fenêtre pour s'asseoir. S'étant vu confronter à la jeune femme avant cela, connaissant sa capacité à se boucher les oreilles à la moindre nouvelle qui avait l'air de perturber son petit quotidien paisible, Lewis n'était nullement sûr que ceci pourrait être assez suffisant au final pour qu'elle puisse y trouver un quelconque intérêt à vouloir enquêter. Il y avait une hausse des accidents au bord de la ville certes, de nombreux facteurs pouvaient les expliquer que ce soit des animaux sauvages qui traversent brutalement à ce moment-là par exemple, ça n'avait rien de particulièrement anodin pour que la police y trouve une infraction. C'était la vie après tout. L'idée de devoir enfoncer le clou un peu plus se faisant pressant dans son esprit, il en avait assez d'avoir la sensation d'être le seul à voir que Bourg-le-Conte était un endroit non ordinaire, et peut-être que le mieux à faire pour enfin faire bouger les choses c'était de piquer là où ça pouvait faire mal. Stella était le commissaire de cette ville et il était enfin tant qu'elle prenne ses responsabilités en main, il en avait assez de la voir se défiler pour rejoindre une forme d’oisiveté déconcertante, sachant par avance qu'il pourrait avoir des ennuis pour ce qu'il allait faire mais après tout il était mort une fois et rien ne pouvait être pire que ça pour lui.

« Mais une fois encore je présume que vous allez simplement fermer les yeux et faire comme si vous n'aviez rien entendu... c'est sûrement ce que vous faites le mieux hm... »

C'était plus fort que lui d'être amer, trop rancunier pour toutes les fois où elle lui avait claqué la porte au nez, cherchant juste à secouer la fourmilière.

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MessageSujet: Re: Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien || Ft Lewis P.    Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien || Ft Lewis P.  EmptyJeu 13 Déc - 9:21



"Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien"

C'était pas plutôt une histoire de regret ? C'est pas grave, je ne regrette rien non plus !   - Lewis & Stella




Que pensait-elle faire au juste ? S'installer confortablement dans la salle de repos des pompiers, papoter quelques minutes sur des banalités et comme quoi tout allait bien, avant de repartir, satisfaite de voir qu'au moins quelque chose dans cette ville ne changeait pas. Le choix des secouristes s'étaient fait un peu au hasard, et un peu aussi de forçage. Elle aurait pu passer à la mairie, mais elle risquait d'entendre parler de l'homme vu hier, et elle n'en avait guère envie. Elle aurait pu passer voir si tout allait bien dans les écoles, mais elle aurait été confronté au même problème, de même qu'à l'orphelinat. Quelle institution restait-il alors dans cette ville, où elle puisse patrouiller tranquillement ou plutôt se balader couverte de son uniforme ? Il n'y avait rien eu d'autre à son esprit lors du choix, et elle s'était rendu là-bas. Mais voilà, ce choix était-il vrai ou un simple coup du destin ? Ses pas l'avaient finalement conduite auprès de Lewis Pepper, dont elle ne gardait aucun souvenir significatif, contrairement au pompier.

Alors voilà. Nous avions d'un coté Stella, pauvre commissaire aimant son tranquille quotidien, et de l'autre Lewis, qui allait une fois de plus tenté de lui faire entendre raison. Après tout, pourquoi pas ? Les choses changeaient en ville, c'était flagrant. Les habitudes d'une unique journée répétée durant vingt-huit ans venaient de prendre fin avec l'arrivée d'un groupe de personne, la commissaire pourrait à son tour changer et entendre réellement ce que s'apprête à lui dire le pompier. Peut-être, peut-être pas, comment savoir après tout ?

Il se trouva donc que Stella s'installa à la table principale de la salle de repos, prête à entendre une réponse tout à fait satisfaisante comme quoi rien n'avait bougé dans la ville, et que rien n'avait changé malgré l'arrivé de personnes inconnus. La réponse de Lewis ne lui plut donc pas du tout. Curieux, non ce n'était pas le mot, puisque ses sourcils se froncèrent brusquement. Quelque part en elle, quelque chose refusait que quoique ce soit puisse se produire vraiment ici, dans cette ville perdue dans les montagnes. Parce qu'en général, le changement dans ces recoins n'étaient pas annonciateur de bonnes choses. N'est-ce pas ? La question commençait à se poser après tout. Pouvait-elle fermer les yeux jusqu'au bout, attendre jusqu'au dernier moment que tout lui tombe sur la tête ? Après tout, cela ne la concernait pas vraiment. Il y avait du mouvement en ville, et alors ! Tant qu'ils ne faisaient rien de mal et que rien n'arrivait de grave, ce n'était pas son affaire, au contraire. Mais il n'était pas question uniquement de ça bien sûr, puisque le pompier semblait justement avoir des choses à dire. Quelques pensées traversaient son esprit rapidement, s’effaçant tout aussi vite. Était-ce le hasard qui l'avait mené ici, spécifiquement aujourd'hui ? Les éventements semblaient se succéder comme des dominos s’effondrant les uns sur les autres. La jeune commissaire ne pouvait pas faire un pas sans qu'il n'arrive quelque chose de nouveau, et même sans bouger de son bureau les changements venaient à elle. Cet homme, Desmond, était venu faire un scandale dans son commissariat, et y avait passé la nuit, et il y avait cet autre homme, August, qu'elle avait rencontré chez Granny. Jamais deux sans trois ? Certes, elle connaissait déjà Lewis de visu, mais il fallait bien que quelque chose arrive. Les palets de domino s’effondrent les uns après les autres, entraînant le reste derrière eux.

Elle ouvrit la bouche, prête à demander ce qui n'allait donc pas, sans vraiment y croire pour le moment, mais elle ne put commencer sa parole. Ses arcades sourcilières, qui avaient commencer à se détendre, se froncèrent à nouveau, et bien plus de colère que d'incompréhension. « Ce que vous dites n'a aucun sens ». Qu'était ce sentiment de déjà-vu alors ? Ce n'était pas vraiment un flash qu'elle venait d'avoir, mais un sentiment que ce n'était pas nouveau, cette façon de s'adresser au pompier. Mais ce n'était jamais arrivé n'est-ce pas ? Des scientifiques disent, avait-elle lu un jour, que c'est un petit problème d'oxygène qui pouvait provoquer ce genre de sentiment. Elle le supposait en tout cas, car la sensation était vraiment très prenante et presque étouffante. « Vous présumez facilement de ce que je vais faire, c'est bien dommage. J'allais vous demander des précisions sur ces problèmes que vous me signaler. C'est mon travail après tout ». Et elle était tout à fait convaincu de cela. Le sentiment semblait enfin s’effacer, alors que Stella s'éloignait du schéma classique, prête pour une fois à écouter ce qu'avait à lui dire le pompier. Était-ce à cause des cloches qui sonnaient dans la ville, à cause des événements nouveaux qu'elle avait bien été obligé de constater ou bien parce qu'elle avait été voir d'elle-même ce fameux Lewis ? Une chose était sûr, Bourg-le-Conte changeait définitivement, ou plutôt se réveillaient de son long sommeil.


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MessageSujet: Re: Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien || Ft Lewis P.    Non, rien de rien ! Non, je n'entend rien || Ft Lewis P.  EmptyDim 16 Déc - 11:06

Non, rien de rien !
Non, je n'entend rien. Non ! Rien de rien. Je ne regrette rien.  Tout ça m'est bien égal


C'était triste à dire quelque part mais Lewis connaissait déjà cette expression que pouvait aborder Stella, cet air qu'elle pouvait avoir d'être faussement outrée ou du moins une manière de faire qui pouvait s'en approcher, et plus que tout cette phrase typique qu'il avait déjà que trop entendue par le passé. Bien sûr, tout ceci était difficile à avaler et honnêtement s'il était dans la situation inverse il en ferait peut-être de même que de croire que tout ça n'était pas naturel, il faisait preuve d'un défaitisme à toutes épreuves après tout. Néanmoins, contrairement à la commissaire il était toujours prêt à aider les autres car c'était dans sa nature et il était conscient que même le petit problème devait être pris au sérieux, il faisait parfois sans qu'on ait besoin de lui demander quoi que ce soit. De ce qu'il avait pu observer de Stella, que ce soit derrière le bureau ou derrière les barreaux, rien ne pouvait la dériver de son quotidien mais aussi de la tranquillité environnante dans laquelle la jeune femme semblait se lover sans mal. Lewis ne serait dire que c'était en raison d'un manque flagrant d'activité dans le village, du fait que rien de réellement passionnant se déroulait dans les environs, et par extension si en réalité tout ceci pouvait faire partir du propre purgatoire de la blonde. Pas impossible. Il n'en restait pas moins qu'à l'heure actuelle Stella semblait poursuivre son propre schéma habituel, certes elle était sorti du commissariat cependant son habitude ne différait que très peu, commençant à se demander comment il allait finir cette confrontation une fois encore. D'ordinaire soit elle lui disait de rentrer chez lui, soit elle faisait venir un médecin pour se dédouaner d'une charge de travail – en tout cas ceci y ressemblait, soit il finissait sans préavis derrière les barreaux dans cette autorité abusive qu'elle pouvait avoir avec des motifs plus bidons les uns que les autres lorsqu'on avait le malheur de lui demander.

« Aucun sens ? Pourtant il me semble bien parler français, avec des mots placés dans le bon ordre, ça me paraît assez compréhensif... »


Lewis jouait les sarcastiques parce qu'il savait par avance comment la conversation allait dériver, dans d'autres circonstances jamais il ne se permettrait de parler ainsi à autrui – déjà il faudrait qu'il fasse l'effort de bien vouloir adresser la parole à quelqu'un, il se le permettait sûrement à cause du fait qu'il connaissait un tant soit peu Stella même si ce n'était pas réciproque. En fait, parfois il l'enviait elle et les autres habitants d'avoir cette insouciance et cette capacité à ne pas se souvenir, il était fatigué qu'on le regarde étrangement lorsqu'il voulait ne serait-ce que gratter la surface sur le cas de Bourg-le-Conte. Dans ce contexte, tout du moins du point de vue des autres, c'était lui l'anomalie et non pas les autres. Et la ville paraissait comme une continuité de sa vie de fantôme, il se plaçait à l'écart qu'il en soit conscient ou non, tandis que l'idée même de se mélanger aux vivants lui semblait être d'une absurdité sans nom. Le goût de la trahison était trop fort, la colère et la vengeance à l'intérieur se trouvaient loin d'être apaisés, évitant soigneusement de trop interagir avec les autres. Et pourtant. Lewis avait tout de même une place dans l'équilibre de la ville, pas non plus de manière à vraiment impacter la situation selon lui, bien qu'il ait encore du mal à bien la trouver. Chacun avait son rôle, lui était devenu pompier par exemple, et celui de Stella était peut-être de fermer les yeux pour que tout puisse continuer dans un parfait équilibre. Néanmoins il fut surpris en voyant la réaction de la commissaire, prête à en entendre plus sur ce qu'il avait à dire pour ce qui était peut-être la première fois depuis qu'il était ici, laissant presque le fantôme sans voix sur l'instant. Elle avait pu prendre une sorte d'initiative, quelque chose qui n'était pas dans le script de la policière, le regardant étrangement.

« Vraiment... ? C'est bien la première fois que je vous entends vous préoccuper ainsi dans la situation dans laquelle on est... et j'espère que ce n'est pas une ruse ou quelque chose du même genre... »

Prudent. Lewis savait qu'il ne fallait s'emballer trop vite, son côté pessimiste le freinant bien vite dans ce sens-là, cherchant à détecter quelque chose chez la blonde qui pouvait lui signifier que tout ceci n'était qu'une blague. Mais plus il regardait Stella plus il avait la sensation de voir dans son regard une chose nouvelle, qu'il ne savait comment expliquer, peut-être même qu'il s'imaginait dans le fond. Il eut un mouvement d'hésitation, qui reflétait son état d'esprit confus dans lequel il se trouvait, ne sachant s'il pouvait ou non faire confiance à cette situation. Mais qu'avait-il à perdre au final ? Rien. Lewis était déjà mort une fois, rien de pire ne pouvait lui arriver, tout ce qu'il devait faire c'était exposer des sortes de faits sans trop en faire pour éviter de perdre une possible crédibilité. Doucement il s'écartait du rebord de la fenêtre pour venir s'asseoir en face de la commissaire, si elle était enfin disposée à l'entendre parler alors il ne devait pas louper cette occasion qui ne se présenterait peut-être pas de nouveau avant un long moment, approchant un peu plus comme pour lui intimer le fait que toute cette conversation serait privée ou qu'elle devait rester confidentielle en tout cas. Remettant de l'ordre dans son esprit il ne devait pas se louper, revoir les événements et leur déroulement, savoir à partir de quel instant la ville de Bourg-le-Conte avait pu sortir de sa léthargie. L'arrivée des nouveaux était forcément le point de départ, à partir du moment qu'ils avaient été en ville les cloches s'étaient enfin mises à sonner, et Stella avait fait l'effort de sortir de son commissariat adoré qui était sa bulle à elle. Le purgatoire dans lequel se croyait Lewis était en train de se modifier, la boucle s'était stoppée pour former une ligne droite sur l'échelle du temps, ne pouvait néanmoins dire les choses sous cette forme mais bien de manière plus neutre ainsi que pertinente. Il devait éviter de braquer la commissaire, surtout en lui sortant les vraies idées qu'il avait en tête, le mieux étant de présenter les faits de manière la plus neutre possible.

« Bon très bien. Je sais que ça va paraître bizarre mais Bourg-le-Conte est une ville... où habituellement personne ne rentre et personne ne sort... Enfin... des personnes ont pu rentrer mais pas sortir... Je sais qu'il y a ce Desmond par exemple... »


Sans le savoir Lewis alourdissait le casier de Desmond, n'étant pas en courant du tout jeune passif entre l'homme et la commissaire, mais c'était le seul dont il avait le nom et qui lui permettait peut-être d'avoir un peu plus d'assurance dans ce dossier fictif en citant une sorte de témoin. De son côté il avançait sur des œufs, faisant bien attention à ce qu'il pouvait dire et prendre garde à ne pas trop déborder, surtout qu'au final on pouvait tout à fait relier ceci à du hasard. Après tout, un simple regard pouvait le prouver, mais qu'est-ce que des étrangers à la ville pouvaient bien avoir à faire avec des accidents qui se passaient à la limite de la ville ? Ce n'était pas comme s'ils en étaient responsables, ce n'était pas eux qui avaient pu libérer tout d'un coup un cerf sur le capot d'une voiture ou scier les freins, il n'y avait même pas d'utilité à faire ceci. Lewis était conscient qu'ils n'étaient pas certes les acteurs directs mais indirects, qu'ils le sachent ou non, leur arrivée avait pu réveiller la ville de Bourg-le-Conte. Il fallait découvrir pourquoi, comment, ce que tout ceci donnerait par la suite. L'arrivée de Desmond et des autres était un bouleversement dans ce qu'il prenait de son côté pour un état transitoire, ne sachant quoi en penser pour le moment, ce qui pouvait être aussi bien pour le meilleur que pour le pire sans qu'il puisse pour l'instant en juger. Ils avaient ramené à la vie le village, le quotidien cyclique n'existait plus, désormais les actes pouvaient avoir de réelles conséquences qui pouvaient être prise en compte. Peut-être était-ce le début d'un test, que tout ce qui avait pu être avant n'était qu'une forme d'échauffement, néanmoins la constance qui ne changeait pas restait le fait qu'il était impossible de quitter les abords de la ville. Lewis n'osait imaginer si dans un mouvement de panique quelconque tout le monde se retrouvait à devoir fuir la ville, après tout si des étrangers pouvaient arriver alors le danger aussi, la catastrophe pouvait se montrer trop grande à contenir. Inspirant un bon coup, cherchant à se calmer intérieurement, il regardait Stella qui faisait office de véritable confidente pour une fois.

« Je ne dis pas que c'est de l'autre faute... mais... c'est étrange de voir que les accidents ont commencé à ce moment-là... et vers la même zone surtout... »


Bien sûr que ce n'était pas un hasard, ils y étaient forcément liés bien que Lewis ne sût aucunement de quelle manière, sauf qu'il n'avait rien de vraiment concret à présenter.

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