Le Temps des Contes

Un RPG reprenant les bases de OUAT dans un contexte inédit et de nouveaux lieux, avec les anciens de la série et les nouveaux. Bienvenue à Bourg-Le-Conte !
 
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 'Cause I would burn a thousand miles to be with you || Desmond

 
M. Desmond Waldbrant

M. Desmond WaldbrantHansel

Histoires : 243

Conte : Hansel & Gretel || La petite fille aux allumettes

Personnage : Hansel le jumeau de la petite fille

Avatar : Chris Pine

Date d'inscription : 17/10/2018

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MessageSujet: 'Cause I would burn a thousand miles to be with you || Desmond   'Cause I would burn a thousand miles to be with you || Desmond EmptyMar 6 Nov - 16:58






Morten Desmond Waldbrant


- Whatever you do, don't eat the fuckin' candy -


Identité


Conte : Hansel & Gretel || La petite fille aux allumettes • Personnage : Hansel • Âge : 35 ans • Métier/étude : n'a jamais fini les écoles. Jongle de boulot en boulot. S'est trouvé un job de barman au Baril Rouge en arrivant en ville • Orientation sexuelle : hétérosexuel • Statut social : célibataire • Groupe : I'm Only Human After All • Avatar : Chris Pine




Caractère


Desmond est quelqu'un de fondamentalement affable et patient, malgré son apparence négligée et ses airs de mauvais garçon. Oh il y a bien pu être cette personne dans ses plus jeunes années, mais le passage de la trentaine a été un coup dur pour lui qui l'a passablement calmé. D'un naturel solitaire, il aime les grands voyages improvisés dans sa voiture vintage en solo mais ça ne l'empêche pas de particulièrement apprécier de bonnes rencontres autour d'un café. Écouter les récits que les gens ont la passion de raconter est quelque chose que Desmond apprécie presque autant que de se poser avec une bière dans un lieu désert pour contempler le ciel.
Desmond est quelqu'un de débrouillard, le genre qui ne peut jamais garder un boulot plus de quelques mois, soit par conflit avec le patron, soit parce qu'il n'a tout simplement pas envie d'y rester. Il sait où trouver les job, mais rarement les garder. La fierté est peut-être son plus grand défaut ; il a beau être sociable et à l'aise pour parler avec les gens, en cas de conflit, Desmond peut devenir particulièrement compétitif et veut à tout prix avoir l'ascendant sur l'autre. Dans le cas où il est le "perdant", il aura tendance à s'en aller pour éviter de passer sa frustration sur la personne en face de lui.
Desmond est le genre qui n'aime pas qu'on le traite de menteur, et encore pire, qu'on lui dise qu'il est fou ou qu'il a tout inventé lorsqu'il raconte une anecdote ou une autre. Dans ces cas-là il peut chercher la bagarre et se laisser aller à la violence, surtout quand la provocation est délibérée. C'était encore pire lorsqu'il était plus jeune, une époque où il faisait exprès de chercher les problèmes -et en a trouvé une quantité affolante avec les années. Paradoxalement il n'aime pas le conflit, réglant ses problèmes en fuyant ou avec les poings, mais s'il doit aller chercher quelque chose ou tirer les vers du nez de quelqu'un il a tendance à se braquer.
Desmond est aussi atteint d'une pathologie appelée la "pyromanie". Comme un cleptomane qui vole de manière compulsive et non pas dans un but possessif, il a la compulsion de mettre le feu à certaines choses, vieux bâtiments, arbres et tout ce qui pourrait revêtir le manteau rouge des flammes. C'est une pulsion qui n'a pas de réel but autre que de satisfaire une sorte de besoin qu'il a, et il ressent un plaisir certain à voir son oeuvre brûler.

En savoir plus


Pouvoirs et Particularités magiques avant et après la Malédiction : Desmond n'a pas de magie en lui, mais sa soeur Gretel si. À l'aide d'une boîte à allumettes magique, elle devient capable de créer des illusions qu'elle peut faire voir à la personne de son choix/qui le souhaite. Les illusions révèlent des choses spécifiques sur la personne concernée, en liens avec des souvenirs, notamment : des désirs secrets, des regrets amers, des individus fortement liés à la personne.

Bug : Il s'est fait éjecter de la zone de Bourg-le-Conte et condamné à vieillir loin de sa soeur, c'est déjà pas mal Laughing

Anecdotes : Il a une mustang décapotable de seconde génération, couleur rouge pâle avec deux grosses raies blanches. || Il n'aime pas les choses sucrées, tout ce qui est bonbons, gâteaux etc, ni les vieilles grands-mères à l'air suspect Enorme !

Quel est le fil directeur de votre vie ? Prendre soin de sa soeur, désormais sa fille aux yeux des autres, et lui permettre d'avoir une vie heureuse et stable. Comprendre ce qu'il s'est passé, pourquoi il s'est retrouvé en dehors de Bourg-le-Conte, et il ne lâchera pas le morceau tant qu'il ne sera pas au bout du mystère.

Avez-vous un True Love ? Nope.

Quel aspect de votre vie la malédiction a changé ? : Desmond n'a pas pu grandir aux côtés de sa soeur jumelle, et s'est retrouvé en dehors de Bourg-le-Conte, le séparant carrément des autres pendant vingt-huit ans. Petit, il se souvenait de ce qu'il était (Hansel) mais on l'a tellement pompé de médicaments et de psychothérapie infantile qu'il ne s'en souvient plus que comme des délires d'un esprit trop imaginatif, y compris l'existence de sa soeur jumelle. Malgré tout il n'a jamais vraiment été une personne stable, constamment rongé par le sentiment qu'il lui manquait quelque chose au point qu'il n'a pas fini ses écoles et s'est lancé dans la vie complètement au hasard, galérant la plupart du temps.

Quel sera votre réaction lorsque les souvenirs reviendront ? Confus, clairement, triste, bien sûr, et profondément amer de se voir si vieux dans la glace comparé à sa soeur. Il a l'impression qu'on lui a volé sa vie, celle qu'il aurait dû avoir, mais du fait de son tempérament plutôt calme et peu du genre à confronter les choses, il va plutôt jouer les pseudo détectives privés pour arriver au bout de l'explication. Il aimerait surtout savoir pourquoi il a été "rejeté" par la malédiction, en quelque sorte, comme pour trouver un sens à tout ça.

Quel objet se trouve dans la boutique de M. Gold ? La boîte d'allumettes de Gretel et un petit sac rempli de cailloux blancs.





Surnom : Dadaorum
Âge : 23 ans
Double compte ? :  Lim
Comment avez vous connu le forum ? : Really ?
Comment trouves tu le forum ? : MOCHE
Quelque chose à ajouter ? : Comme sa soeur est un PNJ j'inclue aussi son histoire et les choses qui la concerne à cette fiche !


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Dernière édition par M. Desmond Waldbrant le Mer 7 Nov - 16:50, édité 3 fois
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M. Desmond WaldbrantHansel

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Conte : Hansel & Gretel || La petite fille aux allumettes

Personnage : Hansel le jumeau de la petite fille

Avatar : Chris Pine

Date d'inscription : 17/10/2018

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MessageSujet: Re: 'Cause I would burn a thousand miles to be with you || Desmond   'Cause I would burn a thousand miles to be with you || Desmond EmptyMar 6 Nov - 16:59






Look into the flames


- There once was a little girl and her brother -


Monde des contes (Separated)




Deux petits enfants perdus dans la forêt. L'un est un petit garçon normal, malin peut-être avec ses cailloux blancs ; l'autre est une petite fille qui n'a pas encore idée de ce qu'elle peut faire. Le feu lui parle ; le feu lui a toujours parlé, des sentiments, les sentiments qui brûlent et les sentiments qui gèlent. Trop jeune peut-être pour en comprendre toute la complexité. Perdus, pas tout à fait ; Hansel a semé des petits cailloux blancs qui brillent dans la lumière de la lune. Avant le lever du jour, les deux enfants sont rentrés, et dorment dans leur lit.

Hansel et Gretel se réveillent doucement, mais leur marâtre n'est pas bien heureuse de les voir. C'est elle qui les a perdu dans la forêt ; elle prétend que c'était un accident, mais Hansel et Gretel ont du mal à la croire, car ils l'ont entendu faire chanter leur père pour les éliminer. La marâtre leur donne à chacun du pain et le soir venu, les emmène à nouveau dans la forêt. Cette fois, Hansel répand du pain sur le sol, et attend que la marâtre soit partie pour suivre les morceaux.

Sauf que...

Un oiseau s'en est chargé à leur place. Les deux pauvres enfants sont maintenant perdus, sans aucun moyen de rentrer. Ils dormirent près d'un arbre, et Gretel utilisa les allumettes dans sa poche pour les réchauffer dans la nuit froide.

Trois jours passèrent, et, l'estomac vide, les deux enfants continuaient de marcher, espérant tomber sur un peu d'espoir. L'espoir se transforma en maison, et la maison en sucrerie ! Quelle joie ! Les deux enfants insouciants se régalèrent jusqu'à avoir le ventre si plein qu'ils en avaient mal. Et puis, un doux chant féminin retenti :

- Langue, langue lèche !
Qui donc ma maison lèche ?


Hansel se figea sur place, sans savoir quoi faire ; mais Gretel répondit à la voix d'un même ton chantant :

- C'est le vent, c'est le vent.
Ce céleste enfant.


Le stratagème fonctionna, et les enfants continuèrent à manger encore un peu, jusqu'à ce qu'un claquement de porte ne retentisse dans toute la clairière. Les deux enfants se figèrent de trouille, quand une vieille dame armée d'une canne se présenta à eux : elle leur demandait ce qu'ils faisaient là, et qu'ils pouvaient entrer à l'intérieur, car aucun mal ne leur serait fait.

Les deux petits naïfs la crurent, et entrèrent dans la maison. Gretel remarqua bien vite par son comportement que la vieille dame était aveugle, et le fit remarquer à son frère ; mais elle n'eut pas la moindre peine à leur préparer un bon repas chaud et deux lits jumeaux pour y passer la nuit.

Tout bascula le lendemain matin. Une main rêche attrapa celle de Hansel, et il se sentit traîné jusque dans une étable sans pouvoir faire autre chose que crier. Gretel de son côté fut forcée à travailler pour la méchante sorcière, préparant les repas destinés à engraisser son pauvre frère en se contentant elle-même que de carapaces de crabe.

Les semaines passèrent, et la sorcière venait tous les jours vérifier l'état de Hansel, mais il ne semblait jamais prendre de poids ; le petit malin lui tendait un petit os à la place de son doigt, et la sorcière aveugle n'y voyait que du feu. La sorcière perdit patience, et lança à Gretel :

- Holà ! Gretel, dépêche-toi d'apporter de l'eau. Que Hansel soit gras ou maigre, c'est demain que je le tuerai et le mangerai.

Gretel pleura à chaudes larmes tout le reste de la soirée, se lamentant de ne pas plutôt avoir été dévoré par un animal sauvage auprès de son frère -au moins, ils seraient morts ensemble !

Le lendemain, la sorcière fit préparer la marmite et le four avec l'aide de Gretel. Puis, elle ordonna à Gretel de rentrer dans le four pour... vérifier quelque chose. Flairant le piège, Gretel prétendit ne pas savoir comment faire, et la sorcière, agacée, se retourna vers le four ; au niveau de sa taille brilla la clé de l'étable, et Gretel ne réfléchit pas deux fois. Elle poussa la sorcière en tirant sur la clé, la gardant dans ses mains, pendant que la sorcière tomba dans le four que Gretel s'empressa de verrouiller. Puis, pendant que la sorcière hurlait de la laisser sortir, Gretel courut à l'étable et libéra son frère, et les deux pleurèrent à chaudes larmes en se faisant le plus gros câlin du monde.

Mais ils n'étaient pas au bout de leur peine.

Ils s'étaient perdus durant l'automne, et l'hiver était là désormais. De la neige à perte de vue, et aucun moyen de se réchauffer en dehors de la boîte d'allumettes de Gretel. Au bout de quelques jours, ils finissent enfin par trouver une petite bourgade, mais ils n'ont toujours nulle part où aller, ni aucun argent.

Au comble du désespoir, et de l'ironie d'avoir échappé au feu de la sorcière pour finir congelé par l'hiver, ils tentent de vendre leurs allumettes pour quelques sous, sans succès. Ils finissent par s'installer dans une petite ruelle, collés l'un à l'autre en reparlant de leurs années avec leur père, de leurs envies de repas de fête, de leur désir de revoir leur grand-mère si gentille.

Sous cette avalanche de sentiments, la petite fille craque une allumette, et soudain, devant leurs yeux, une grande table de fête richement garnie de bonne nourriture apparaît. Les deux enfants observent cette illusion comme s'ils y étaient, comme s'ils pouvaient réellement déguster tout cela, jusqu'à ce que l'allumette se consume.

Fébrile, la petite fille en craqua une seconde, et un immense sapin décoré et bourré de cadeaux jusqu'en haut apparaît, et l'allumette s'éteint à nouveau.

Elle craque encore une allumette, mais Hansel sent que cela semble plus déranger sa soeur que la consoler, d'avoir ces illusions au creux de la main sans qu'ils ne soient réels. À la troisième allumette, leur grand-mère apparaît, douce et souriante comme elle l'avait toujours été, et Hansel se perd lui aussi dans cette illusion bien trop belle. Gretel se met à brûler toutes les allumettes restantes, de peur de voir leur grand-mère disparaître à nouveau, mais quand la flamme de la dernière allumette s'éteint, tout est terminé.

Ils sont seuls, dans le froid, collés l'un à l'autre, entourés des cendres de toutes les allumettes comme un petit cercle noir. La mort s'en rapproche dangereusement.

Malédiction.


Dans le monde réel (Alone)




Tout avait redémarré à Paris, dans un orphelinat local. Hansel faisait parti d'un groupe d'enfants sans identité retrouvés dans les rues de la ville, et ces enfants avaient rejoint la même institution. On leur avait donné de nouveaux noms, des médicaments, et la psychothérapie infantile pour leur faire oublier toutes ces histoires de contes.

Dans le cas de Hansel, devenu Morten du fait qu'il parlait un danois des plus archaïques quand il était arrivé, c'était le souvenir de sa soeur que l'on avait cherché à effacer.

Au final, Morten ne l'avait pas si mal vécu, même si ces événements auraient des répercussions sur sa psychée. On l’avait pompé de médicaments et convaincu que tout cela n’étaient que des fantaisies d’enfants, au point qu’il avait d’abord commencé par le croire, puis ses souvenirs étaient devenus de plus en plus triviaux et distants, avant de ne devenir que de vagues images dont il ne se souvenait que comme des délires.

Deux ans après son arrivée sur Terre, Morten fut adopté par un couple de quarantenaires désespérés d’avoir un fils, et Morten obtenu sa première identité réelle : on lui attribua le second prénom de Desmond, prénom qu’il utilisa plus tard comme premier prénom, et il devint Morten Desmond Waldbrant, petit garçon ordinaire adopté par une famille alsacienne déjà bien animée par cinq filles biologiques.

Desmond fut plus ou moins accepté par la "sororie", allant du rejet total à l'acceptation complète, mais la vérité était que Desmond se sentait toujours à part, renforcé par le traitement particulier qu'il avait de ses parents adoptifs. Il préférait s'effacer, et ne parvenait pas à voir ces filles comme ses soeurs, plus comme des cousines éloignées chez qui il était forcé de passer les vacances d'été. Il apprit à maîtriser le français et l'allemand, et apprit le danois en se basant sur des facilités naturelles dont il ne comprenait pas les origines.

Bien qu'un enfant calme et perçu comme tel, le charme de l'adolescence prit bientôt sa place dans sa vie, et Desmond vécut une grosse crise d'identité. Alors qu'auparavant il était encore bercé par ses fantaisies d'un autre monde, il devint perdu, confus, enfant perdu, adopté, sans appartenir nulle part ni être l'enfant de personne. Il était dominé par le profond sentiment qu'il manquait quelque chose dans sa vie, quelque chose de très important, et quoiqu'il fasse, bonne élève, cancre ou délinquant, jamais ce vide étrange n'était comblé.

Il devint perpétuellement à la recherche de quelque chose dont il ne connaissait même pas la nature. Il abandonna l'école la seconde où il le put et se mit au travail, et on ne pouvait que lui attribuer un talent certain pour ne jamais être à court d'argent, et une virtuosité pour toujours dénicher du job, même le moins ragoûtant possible. Ses parents adoptifs ne savaient plus trop quoi penser de leur fils, mais le soutenait malgré tout, mais Desmond perdit vite le contact avec ses soeurs adoptives.

Le passage à la vingtaine fut le plus difficile. Désormais un adulte entièrement responsable de ses actes, Desmond ne fit que des mauvais choix au début, et son caractère désormais tout feu tout flammes le précipita dans une liste effroyable de problèmes en tous genres, au point qu'il était obligé de constamment se déplacer pour échapper à ses créanciers et éventuels ennemis. De plus, il ne pouvait s'empêcher de mettre le feu à des bâtiments ou des monuments délabrés, sans savoir pourquoi ; tout ce qu'il savait c'était qu'observer l'étincelle devenir brasier le calmait, le faisait se sentir bien. Parfois il avait l'impression de chercher des images dans le balet des flammes, mais jamais aucune silhouette ne s'y trahissait.

Ce fut le passage à la trentaine qui le calma grandement, et aussi une petite visite d'un ancien créancier qui lui refila la peur de sa vie. Bien que trente ans n'avait rien d'un vieil âge, Desmond voyait des cernes sous ses yeux, des rides sur ses mains, et de la faiblesse dans son corps pourtant bien bâti. Il commençait à se dire qu'il était, au fond, "trop vieux pour ces conneries", et n'avait jamais trouvé cette chose qui pourrait combler le vide dans son coeur et son âme.

Alors Desmond se mit à revenir en arrière ; il paya ses dettes, prit les coups qu'il avait évité, subit les foudres de ceux qu'il avait trompé. Il était parti faire sa petite rédemption personnelle, au volant de sa voiture vintage flambant neuve. Il savait qu'il ne saurait jamais se poser, qu'il ne pourrait jamais accomplir le bon vieux métro-boulot-dodo, qu'il ne se voyait jamais fonder une famille ; mais au moins, son passé cesserait de le poursuivre, et il pourrait recommencer de zéro. Aviser à partir de là.

Et puis un jour, une lettre fit son apparition...


Bourg-le-Conte (Reunited)




C'était une lettre étrange. Elle paraissait authentique, mais avait ce côté presque trop formel, presque trop bien écrit pour être crédible. De plus, la plupart du courrier de Desmond était recouvert d'adresses ; étant donné qu'il changeait sans cesse de lieu de vie, ses lettres avaient du mal à le suivre. Celle-ci était propre, avec sa nouvelle adresse écrite en lettres imprimées, et un timbre collé de manière parfaitement millimétrée dans un coin. L'adresse de l'expéditeur provenait apparemment de "Bourg-le-Conte", mais une seule recherche internet lui avait suffit pour savoir que cette ville ne semblait pas exister.

Mais la lettre était bien là, bien réelle, et il n'y avait personne autour de lui pour lui dire le contraire. Passé ces premières interrogations, Desmond avait fait comme d'habitude, c'est-à-dire l'avait posée dans son tiroir de papier à trier et l'avait laissée moisir quelques jours le temps qu'il se motive à éplucher ses factures.

Ce fut quand il l'ouvrit qu'il réalisa son erreur.

"Nous vous demandons de vos nouvelles d'ici le 31 octobre"

Que le temps passait vite.

Surtout quand on apprenait qu'on était père.

Car c'était cela que le contenu de la lettre : apparemment, l'une de ses ex-copines était tombée enceinte, et avait eu un enfant. Et surtout, c'était lui le père, maman était morte et Desmond devait faire valoir ses droits en tant que père sous peine de voir la petite rejoindre le système social.

La nouvelle lui avait fait l'effet d'une douche froide, et Desmond était resté debout, la lettre entre les mains et le regard perdu par la fenêtre, pendant bien une demi-heure. Il ne savait pas quoi faire de cette information, de cette ville fantôme, de ces histoires de paternité. Comment gérer un tel sentiment ? Lui, l'ado attardé, il était père ? Est-ce qu'il pouvait vraiment débarquer comme ça dans la vie d'une gamine de 7 ans à peine, en lui disant "hey, je suis ton papa" ? Le voulait-il, tout simplement ?

Ce furent deux choses qui finirent par le convaincre de prendre ses affaires et rejoindre Bourg-le-Conte. Un profond sentiment, une conviction soudaine que c'était la bonne chose à faire ; et le refus de voir un enfant croupir dans le système social, s'il pouvait y changer quelque chose. Il avait eu la chance d'être adopté, mais avait entendu suffisamment d'histoire d'horreurs pour savoir que ce n'était pas un destin souhaitable pour une petite fille si jeune.

Sa voiture faisait un bruit du tonnerre au milieu des montagnes ; bien sûr, le GPS ne trouvait aucun lieu d'un tel nom, mais il avait réussi à situer les lieux les plus proches de Bourg-le-Conte à partir de la lettre, et avait simplement exploré la montagne à partir de là. Il devait reconnaître que c'était un beau coin paumé, et certains chemins étaient si accidentés qu'il ne donnait pas cher de la peau de sa précieuse voiture.

Et puis, le village était apparu. Comme un mirage, tout d'un coup derrière un mur de brouillard. Il y avait d'abord eu le clocher de l'église, surplombant le reste de toute sa hauteur ; puis les autres bâtiments biscornus, tous dotés d'un charme tout droit tiré d'un conte de fée. Il avait souri à cette pensée, se remémorant son enfance mouvementée durant laquelle il était persuadé d'être Hansel et d'avoir une soeur nommée Gretel.

Il s'était parqué près d'une auberge, respirant l'air frais, ne sachant par où commencer, sans savoir où trouver les services sociaux.

Peut-être la mairie ?


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